Les départements normands sont très inquiets des dépenses de l'aide sociale à l'enfance. Les présidents des conseils départementaux de Normandie se sont rencontrés mercredi 17 mai et ont affiché leur volonté commune de mettre ce service public sous surveillance. Une donnée inquiète les collectivités : la hausse des enfants placés.
Leur rencontre était placée sous le signe de la surveillance des dépenses de l’aide sociale à l’enfance (ASE). Les présidents des conseils départementaux de Normandie se sont rencontrés mercredi 17 mai au Moulin d’Andé, dans l’Eure. Ils y ont affiché leur volonté commune de contrôler le « développement incontrôlé » de l’ASE. 15 000 enfants sont pris en charge par l’ASE en Normandie. 7 000 en Seine-Maritime, 3 000 dans le Calvados, 2 100 dans l’Eure, 2 000 dans la Manche et 1 200 dans l’Orne.
31 % d’enfants accueillis en plus en 10 ans
Entre 2002 et 2021, les Départements normands ont accueilli 31 % d'enfants en plus selon une étude de la Direction de la recherche des études de l'évaluation et des statistiques (DREES).
Autre donnée, c'est le pourcentage d'enfants originaires d'un autre département. Par exemple : le département de l'Orne reçoit 120 mineurs d’autres départements. Ce qui représente 11 % des enfants pris en charge par l’ASE. Le pourcentage le plus élevé en Normandie. Bien que le Calvados accueille plus d’enfants issus d’autres départements.
75 % des enfants placés par un juge
L’étude de la DREES révèle également que 75 % des placements sont décidés par le juge des enfants. Une donnée qui varie peu selon les départements.
Principales causes de ces augmentation de ces placements : l’augmentation du nombre de mineurs non accompagnés sur le territoire français. Entre 2014 et 2022, la France a vu le nombre de mineurs isolés augmenter de 66%.
Le placement d’un enfant est une décision grave. Elle sépare un mineur de sa famille parce qu'elle n'est plus capable d'assurer l'autorité parentale. Les départements doivent assumer une décision du juge basée sur des lois votées à l'Assemblée nationale, sans ressources supplémentaires de l'Etat. C’est pourquoi les présidents de ces collectivités font attention à leurs dépenses.
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