Accueil
Pour Mgr Feillet, le projet pédagogique des établissements catholiques se nourrit de l'Évangile

Pour Mgr Feillet, le projet pédagogique des établissements catholiques se nourrit de l'Évangile

Un article rédigé par Mathilde Danot - RCF Orne, le 3 septembre 2025 - Modifié le 5 septembre 2025
Les mots de l'évêquePour Mgr Feillet, le projet pédagogique des établissements catholiques se nourrit de l'Évangile

À l’occasion de la rentrée scolaire 2025, Mgr Bruno Feillet, évêque de Séez, revient sur l’attachement des parents français à la liberté de choix entre école publique et école catholique. Un attachement qui ne le surprend pas.

« Le projet pédagogique est nourri à une source qui s’appelle les Évangiles », selon Mgr Feillet. © RCF Orne« Le projet pédagogique est nourri à une source qui s’appelle les Évangiles », selon Mgr Feillet. © RCF Orne

Lundi, c’était la rentrée des classes pour les écoles, collèges et lycées normands et notamment pour l’enseignement catholique. Un sondage IFOP pour Famille chrétienne et RCF-Radio Notre-Dame sur les Français et l’école catholique publié en septembre 2025 révèle que 67% des Français se disent attachés au fait que les parents puissent choisir librement entre l’école publique et l’école privée catholique sous contrat. 
Entretien avec Mgr Bruno Feillet, évêque de Séez, dans l’Orne.
 

RCF : 67%, c’est un pourcentage plutôt élevé, est-ce qu’il vous étonne ?
 

Mgr Feillet : Non, j’aimerais même qu’il soit plus élevé encore parce que c’est la responsabilité première des parents que d’avoir le souci de l’éducation de leurs enfants. C’est eux qui décident, c’est leur première mission de parents. Donc il faut que ça continue et c’est bien qu’ils aient la main dessus.

« Le chef d’établissement est le responsable de la pastorale »

RCF : Ce sondage aborde aussi le sujet des temps spirituels prévus pour les élèves. 39 % des Français jugent justifié que des temps spirituels soient proposés sur le temps scolaire dans les établissements catholiques sous contrat, et 45% estiment qu’ils ne sont pas justifiés. Vous, en tant qu’évêque, que pensez-vous que peuvent apporter ces temps spirituels aux élèves ?
 

Mgr Feillet : La première chose qu’il faut savoir est que c’est le chef d’établissement qui est le responsable de la pastorale dans l’établissement. Il reçoit une lettre de mission de l’évêque. Dans la lettre de mission, il y a cette responsabilité propre qui ne concerne pas que l’enseignement mais aussi la dimension spirituelle. Donc il est normal que l’établissement propose, à l’initiative du chef d’établissement et parce que c’est sa mission, des temps spirituels. Pas trop rarement si possible, pas simplement à Pâques et à Noël. Mais assez régulièrement pour se rappeler que la personne humaine ne prend pas seulement sa source dans un corps et dans une intelligence mais aussi dans une aventure spirituelle parce que nous avons tous été créés par Dieu.
 

RCF : Que peuvent apprendre les élèves dans ces temps spirituels ?
 

Mgr Feillet : L'Évangile nous apprend un sens de la vie tel que Jésus nous l’a révélé. Un sens où l’amour est premier, l’amour des autres est premier, le service… Ça s’incarne dans des attitudes d’humilité et de service. Il faut regarder la Vierge Marie, il faut regarder les paraboles de Jésus, il y a toute la sagesse de la vie de Dieu qui passe dans les Évangiles à travers Jésus. Donc c’est cette sagesse, ce comportement de vie qui a sauvé le monde et dont nous pouvons hériter et profiter à notre tour.

« Le projet pédagogique est nourri, abreuvé, à une source qui s’appelle les Évangiles »

RCF : Certains parents inscrivent leurs enfants dans des écoles privées catholique sous contrat sans motivations liées à la religion mais sur des critères pédagogiques. Est-ce important ou non de conserver la dimension confessionnelle de ces écoles ?
 

Mgr Feillet : Oui, bien sûr. Ce qui fait la force des établissements catholiques : c’est leur projet pédagogique. Et le projet pédagogique est nourri, abreuvé, à une source qui s’appelle les Évangiles. Donc c’est ça qui nous donne le sens de la personne humaine, le sens de l’enfant, des relations éducatives entre adultes et jeunes, et c’est cela que le projet traduit. Peut-être que des parents ne sont pas très intéressés à l’idée de la source mais, en réalité, ils profitent du fruit de la source.

Mercredi 17 septembre 2025 à 18h aura lieu la messe de rentrée de l’enseignement catholique de l’Orne à l’église de Mortagne-au-Perche. 
 

L'actu normandeEn Normandie, l'enseignement catholique "accompagne la décroissance"
Les mots de l'évêque
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Les mots de l'évêque
Les mots de l'évêque
Découvrir cette émission
Cet article vous a plu ? Partagez-le :

Pour aller plus loin

Suivez l’actualité nationale et régionale chaque jour

Votre Radio vit grâce à vos dons

Nous sommes un média associatif et professionnel.
Pour préserver la qualité de nos programmes et notre indépendance, nous comptons sur la mobilisation  de tous nos auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

Faire un don
Qui sommes-nous ?

RCF est créée en 1982, à l'initiative de l'archevêque de Lyon, Monseigneur Decourtray, et du Père Emmanuel Payen. Dès l'origine, RCF porte l'ambition de diffuser un message d'espérance et de proposer au plus grand nombre une lecture chrétienne de la société et de l'actualité.

Forte de 600.000 auditeurs chaque jour, RCF compte désormais 64 radios locales et 270 fréquences en France et en Belgique. Ces 64 radios associatives reconnues d'intérêt général vivent essentiellement des dons de leurs auditeurs.

Information, culture, spiritualité, vie quotidienne : RCF propose un programme grand public, généraliste, de proximité.Le réseau RCF compte 300 salariés et 3.000 bénévoles.