Accueil
RCF Pour le politologue Jean Petaux, Emmanuel Macron veut "incarner et poser des actes"
Partager

Pour le politologue Jean Petaux, Emmanuel Macron veut "incarner et poser des actes"

RCF,  -  Modifié le 4 juillet 2017
​Retour ce matin sur le discours d’Emmanuel Macron devant le Congrès réuni à Versailles hier après-midi.

Durant sa prise de parole, le président a présenté les "priorités" de son quinquennat aux députés et aux sénateurs, dont une réforme importante du Parlement. 

 

Emmanuel Macron n'a pas empiété sur le territoire de son Premier ministre

Certains observateurs craignaient que durant ce discours, Emmanuel Macron ne marche sur les platebandes de son Premier ministre. Cela n’a finalement pas été le cas. "La longueur du propos du président de la République n’a pas coupé l’herbe sous le pied d’Edouard Philippe dans la mesure où le président est resté à un niveau de généralité, même s’il a annoncé plusieurs choses précises" explique Jean Petaux, politologue, professeur à Sciences Po Bordeaux.

Emmanuel Macron est resté assez général. Et certains, à l’image de Bruno Retailleau, du parti Les Républicains, lui ont notamment reproché d’avoir été assez vague. "On retrouve ce genre de critiques dans ce qui effleure depuis maintenant plusieurs semaines, c’est-à-dire la présidence jupitérienne, après avoir dénoncé la présidence banale de François Hollande, ou la présidence agitée de Nicolas Sarkozy en 2012. On appuie dans les zones critiquables" ajoute le politologue.

 

"Il veut incarner et poser des actes"

Avec un tel discours, à la veille du discours de politique générale du Premier ministre, Emmanuel Macron veut incarner la fonction présidentielle. "Il veut incarner et il veut poser des actes. C’est assez fort d’annoncer à des parlementaires qu’il y aura 190 députés de moins dans la prochaine mandature, à compter de 2022, et 114 sénateurs de moins. D’une certaine manière, le président leur a clairement dit qu’il recourrait au référendum si les parlementaires n’allaient pas assez vite sur ce sujet" lance Jean Petaux.

Pour réduire le nombre de députés, pour recourir à une petite dose de proportionnelle, le président se donne un an. "C’est réaliste dans la mesure où le référendum est une sorte d’épée de Damocles. Mais c’est là où les députés qui ont boycotté le Congrès, notamment les députés de la France insoumise, ont eut tort, car en introduisant la proportionnelle, Emmanuel Macron va renforcer la représentativité" ajoute encore le politologue.
 

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don