Pour le jubilé des détenus, les évêques en visite dans une centaine de prisons

Des détenus qui, en raison de  leur incarcération, ne pourront se rendre à Rome pour passer la porte sainte. Les  évêques de France ont donc prévu de rejoindre les prisonniers dans une centaine d’établissements pénitentiaires. Ils y célèbreront une messe, un temps de prière ou de pardon. Certains franchiront même une porte symbolique. Une porte dont la portée symbolique est forte lorsque l’on se trouve derrière les barreaux.

"Il y a un chemin à faire en attendant de franchir la porte de la prison pour acquérir une liberté intérieure, et c'est ce chemin que nous essayons de faire avec eux", explique Bruno Lachnitt. Il est diacre permanent et aumônier national catholique des prisons.

Certaines personnes détenues ont fabriqué des portes symboliques qu'ils vont franchir le 14 décembre avec l'évêque qui leur rendra visite. 

A l’occasion du Jubilé des détenus les évêques de France et les  aumôniers interpellent les autorités. Dans un contexte de surpopulation carcérale,  ils dénoncent  des conditions de détention inacceptables et demandent une conversion des regards sur les personnes emprisonnées. "C'est l'intérêt de la société et des victimes, que la détention permette de faire un chemin qui fasse ressortir meilleur", déclare Bruno Lachnitt.

Les normes européennes pour les chenilles, c'est 5 mètres carrés par chien. Les détenus, aujourd'hui, sont enfermés dans des conditions qui sont pires que ça.

Pour Bruno Lachnitt la conversion des regards passe par  le témoignage des chrétiens en service dans les prisons et un meilleur accueil des anciens détenus dans les paroisses.