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Pour l'aéroport de La Rochelle/Île de Ré, une saison estivale qui continue de briller... Mais une saison hivernale qui pourrait faire grise mine

Pour l'aéroport de La Rochelle/Île de Ré, une saison estivale qui continue de briller... Mais une saison hivernale qui pourrait faire grise mine

Un article rédigé par Tanguy Sanlaville - RCF Charente-Maritime, le 1 octobre 2025 - Modifié le 1 octobre 2025
Grand Témoin Région en Nouvelle-AquitaineThomas Juin, directeur général de l'aéroport La Rochelle/Île de Ré

Directeur général de l'aéroport de La Rochelle/Île de Ré, Thomas Juin est notre Grand Témoin Région du mercredi 1er octobre. On revient avec lui sur le succès de l'aéroport rochelais, mais également sur la quête de réduction des émissions du secteur aéronautique français. 

Avec plus de 227 000 passagers accueillis à l'issue de la saison estivale, l'aéroport de La Rochelle continue sa progression. @RCF17Avec plus de 227 000 passagers accueillis à l'issue de la saison estivale, l'aéroport de La Rochelle continue sa progression. @RCF17

C'est une nouvelle saison estivale qui s'achève en beauté pour l'aéroport de La Rochelle/Île de Ré. Avec 227 589 passagers accueillis à la fin août, il continue à progresser d'année en année, avec une nouvelle augmentation de la demande, cette fois de 4,9% par rapport à l'année précédente. Les taux de remplissage sont également en hausse, avec un taux moyen de 85,4%, soit 4 points de pourcentage de plus qu'en 2025. 

Entre enthousiasme estival et blues hivernal ?

Surtout, l'aéroport rochelais fait quasiment figure d'exception dans le paysage français, puisque ses résultats sont toujours supérieurs à ceux enregistrés en 2019, soit avant la pandémie de Covid-19. Il recense ainsi une augmentation de 26% de la demande entre 2019 et 2024, tandis que la moyenne nationale se situe elle à -4%. Pour Thomas Juin, directeur général de l'aéroport de La Rochelle/Île de Ré, l'explication réside dans le profil de la clientèle : "touristique, pour une grande part, mais également visite, famille, amis [...] de l'affaire, également, mais pas dominant". 

Il souligne également l'importance d'une "conjonction" entre "une offre et une attente" : "au fil du temps, les ouvertures de proximité de La Rochelle ont du succès". Il souligne ainsi le gain de temps pour rejoindre Lyon ou Marseille depuis La Rochelle, un trajet jugé moins contraignant que de passer par Bordeaux ou Nantes. "On a visé juste", se réjouit Thomas Juin. 

Si les perspectives estivales sont réjouissantes, la saison hivernale pourrait toutefois être moins réussie qu'à l'accoutumée. En cause, la fermeture de la ligne reliant La Rochelle à Porto, un choix de la compagnie Ryanair que Thomas Juin attribue à la hausse de la "fiscalité sur les billets d'avion", notamment "la taxe de la solidarité" sur ces derniers, qui a quasiment triplé. "C'est un regret" souligne le directeur général de l'aéroport, "puisque c'est une liaison qui a un très bon taux de remplissage, quasiment la troisième liaison de l'aéroport". Trois lignes seront tout de même maintenues : Marseille, Marrakech et Lyon. 

Des tentatives de réduction des émissions 

Quid des efforts écologiques du secteur aéronautique ? L'aéroport de La Rochelle/Île de Ré souligne la réduction de ses émissions, qui représentent aujourd'hui 0,13% du total de l'agglomération. Et pour son directeur, également président de l'Union des Aéroports Français et Francophones Associés, c'est bien tout le secteur qui se mobilise pour viser le zéro carbone. 

"Cela devient une stimulation entre aéroports pour être le premier à présenter les réductions les plus fortes", sourit Thomas Juin, qui évoque une dynamique très forte au niveau français comme européen. Mais également du côté des compagnies aériennes, qui poussent selon lui au développement de carburants durables, présentés comme une solution essentielle pour diminuer l'empreinte carbone du secteur. Une manière pour Thomas Juin de répondre "aux besoins de l'aviation de réduire ses émissions", mais également à "un enjeu de souveraineté" : "on n'a pas le pétrole, mais on peut avoir le carburant durable [...] il faudrait que les pouvoirs publics soient plus incitatifs encore à produire ce carburant". 

RCF en Nouvelle Aquitaine
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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