Pèlerinage LGBT à Rome : « On est accueillis tels des baptisés »
Pour la première fois lors d’une année sainte, un pèlerinage pour les personnes LGBTQI+ figurait au calendrier officiel du Vatican. Un événement inédit, qui a rassemblé 1 400 participants dans la prière, malgré les critiques de certaines voix conservatrices de l’Église.
1 400 personnes LGBT ont pèleriné à Rome samedi 6 septembre ©O.DL« C’était exceptionnel », confie Olivier Descamps-Lucas, membre de l’association chrétienne LGBT DJ Arc-en-Ciel, de retour de ce premier pèlerinage à Rome. Une initiative validée par le pape François avant son rappel à Dieu.
C'était chouette de voir qu'on était accueillis tels que nous sommes : des baptisés. On a pu faire notre pèlerinage comme tout le monde. Comme disait le pape François, on nous accueille tous.
Un moment spirituel, plus que militant
La communication visuelle autour de l’événement a été strictement encadrée : quelques drapeaux et badges étaient tolérés, mais l’objectif restait spirituel et non revendicatif.
« On était avec nos chants et nos prières. Certains portaient des tee-shirts et quelques badges, mais l’essentiel était de communier ensemble », témoigne Olivier Descamps, qui évoque une émotion particulière en franchissant la Porte sainte de la basilique Saint-Pierre, sommet de la démarche jubilaire.
« On était tous portés »
Le pontificat du pape François a souvent été marqué par des gestes et des paroles d’ouverture envers les personnes LGBT. Mais le Catéchisme de l’Église catholique (livre qui entend résumer la foi et l'enseignement de l'Église), lui, n’a pas évolué et continue de condamner les actes homosexuels. Ce pèlerinage, bien que symbolique, a donc suscité de vives critiques parmi certains courants conservateurs.
Grâce à ce pèlerinage, on a vu qu’on était accueillis comme des baptisés, sans être réduits à notre orientation sexuelle. C’est un petit pas pour nos associations… On était tous portés », poursuit Olivier Descamps.
« On a tous une possibilité d'exister »
Cet événement inédit interroge la place des personnes non hétérosexuelles dans l’Église au début du pontificat de Léon XIV. « On a tous une possibilité d’exister. Il faut juste croire et prier », conclut Olivier Descamps.


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