Pauvreté: "on se bat au quotidien pour ne pas sombrer" explique Maria Théron
"On est resté soudé malgré notre misère"
En dépit de cela, Maria Théron admet avoir eu une enfance heureuse. "On avait une maman qui se privait pour nous. On est resté soudés, malgré notre petite misère. Il y avait beaucoup d’amour, d’attention les uns envers les autres" lance-t-elle, expliquant tout de même avoir vécu avec la peur permanente d’être placé. "Quand il y avait un petit accident à domicile, on essayait de le cacher pour ne pas qu’on nous enlève à notre maman" lance-t-elle.
"On n'est pas à l'abir de tout perdre"
Il y a neuf ans pourtant, nouveau basculement. Maria Théron se sépare de son compagnon. Débutent alors trois années de galère, sans avoir de logement propre. "Je suis hébergé chez des amis. Je me suis dit que tout recommençait. On se bat au quotidien pour ne pas sombrer. Les amis m’ont aidé à tenir, tout comme ATD Quart Monde" explique-t-elle. Aujourd’hui, sa vie reste fragile : il est difficile pour elle de partir en vacances, de faire des activités, et de manger à sa faim. "On n’est pas à l’abri de toute perdre" conclut-elle.
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