Paul Favre Miville : ce haut-savoyard béatifié ce week-end
Ils étaient profs, bibliothécaire, infirmière... Des religieux et religieuses qui sont restés avec leurs frères musulmans, malgré le danger des années 1990. Et qui l’ont payé de leur vie.
Paul Favre-Miville est né en 1939 en vallée d'Abondance. Un plombier chauffagiste "plein d'humour" raconte l'une de ses nièces, Odile Chessel. Citoyen engagé aussi : il été adjoint au maire de sa commune de Bonnevaux. Une vocation tardive : "mon oncle est entré dans les ordres à l'äge de quarante-cinq ans".
"Il nous racontait sa vie au Monastère. Il ne nous a pas caché leur souci"
Frère Paul est novice à Tamié, l'abbaye cistercienne des Bauges. Cinq ans plus tard, il rejoint la communauté de l'Atlas à Thibirine. L'Algérie ne lui était pas étrangère : il y avait effectué son service militaire.
Grâce à la correspondance et aux visites régulières, sa nièce Odile se souvient bien de cette période. "Il nous racontait sa vie au Monastère. Les dernières années en Algérie, il ne nous a pas caché leurs soucis, leur stress".
"Ils se sont donnés, pour leur projet de vie et leurs valeurs essentielles"
Paul, avec ses six frères de Thibirine, choisit de rester, malgré le danger. "Un martyr, c'est quelqu'un à qui on a pris la vie. Mais dans leurs écrits, tous disent qu'ils la donnent. Ils se sont donnés, pour leur projet de vie et leurs valeurs essentielles".
"Ils avaient une vraie curiosité de l'Islam, une envie de partage. Ils ont vécu les Béatitudes, qu'on peut lire dans l'Evangile de Saint-Matthieu : c'était des hommes d'ouverture, des hommes doux, des artisans de Paix, des hommes de justice. Et des hommes joyeux !".
Un bel héritage, pour Odile : "Pas toujours facile à porter, mais quelle chance de témoigner de sa vie !"
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