Pascale Morinière | Quelles mesures pour les familles dans le PLFSS ?

Nous connaissons désormais la première mouture du PLFSS qui sera examinée à partir de jeudi par la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. La sécurité sociale, ce sont 5 branches : les branches maladie, retraite, autonomie, accidents du travail et la branche famille. 

Un congé de naissance supplémentaire

Cette dernière est gérée par la Caisse nationale des Allocations familiales, c’est-à-dire localement par les CAF. Celles-ci versent aux familles une vingtaine d’aides différentes dont les plus connues sont les allocations familiales. Le PLFSS 2026 entérine le maintien du congé parental long et la création d’un congé supplémentaire
de naissance. lls sont différents des congés maternité et paternité.
Le congé maternité permet aux mères de s’arrêter 16 semaines autour de la naissance et 26 semaines à partir du troisième enfant.
Le congé paternité permet aux pères de s’arrêter, eux, après la naissance de 7 à 28 jours. Le congé supplémentaire de naissance est un nouveau congé que les parents pourront prendre, s’il
est voté par le Parlement, à l’issue des congés maternité ou paternité à raison de 2 mois pour le père et 2 mois pour la mère, indemnisé 70% du salaire le premier mois, puis 60% du salaire le second mois. Quant au congé parental long, jusqu’aux 3 ans de l’enfant, toujours pris par 200 000 familles, il est maintenu et c’est une très bonne chose. Son indemnisation est de 456€ par mois.

Ces mesures vont-elles dans le bon sens ?

Les familles demandent un congé court et bien rémunéré, c’est donc une très bonne chose même si nous aurions aimé un signal très fort avec un congé de 6 à 12 mois librement partageable entre le père et la mère. Mais c’est un bon début. Il faut savoir qu’avec la baisse de la natalité, la branche famille est la seule branche excédentaire de la sécurité sociale. Cette année, il est prévu de transférer 5,729 milliards d’euros de recettes de la branche famille vers les autres branches. La branche famille aurait largement les moyens de faire plus pour soutenir l’accueil des enfants et la natalité. Ce sont des choix politiques et budgétaires compréhensibles mais de courte vue. Sans le renouvellement des générations, la France hypothèque son avenir.