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Pascale Morinière | L'effondrement de la natalité

Pascale Morinière | L'effondrement de la natalité

RCF, le 2 décembre 2025 - Modifié le 2 décembre 2025
La chronique des AFCL'effondrement de la natalité

LA TRIBUNE DE PASCALE MORINIÈRE - La natalité a encore diminué de 2,3% pour les 10 premiers mois de 2025. Cette longue dégringolade depuis 2014 semble ne jamais devoir finir. Il nait désormais environ 160 000 enfants de moins chaque année qu’en 2014.

Pascale Morinière © DRPascale Morinière © DR

C’est un véritable « Baby krach » ! Les Français ne parviennent pas à avoir les enfants qu’ils souhaitent puisque le désir d’enfant est de
2,27 enfants mais qu’il n’est né l’an dernier 1,62 enfant par femme. Nous en avons rappelé les causes au cours de notre audition à l’Assemblée par la Mission d’information sur les causes et les
conséquences de la baisse de la natalité : contraintes financières importantes, difficultés d’accès aux modes de garde, fragilité des couples, difficultés à concevoir et contexte malthusien du « no kids » et de l’individualisme.

La France n'est pas la seule concernée

L’effondrement de la natalité concerne la majorité des pays qui peinent désormais à renouveler leurs générations. Seuls 105 sur les 237 pays du monde entier ont une démographie dynamique. Il s’agit de l’Afrique sub-saharienne, du Moyen Orient, de l’Asie centrale et du sud. Tous les autres, et en particulier toute l’Europe, sont en déclin. Nous savons que la population mondiale va un peu continuer d’augmenter, mais qu’elle baissera ensuite à partir de 2080. La moyenne mondiale était de 2,3 enfants par femme l’an dernier, elle sera de 1,8 enfant à partir de 2080. L’organisation du monde post-moderne qui priorise, dans la plupart des cultures, la réussite matérielle et individuelle alors que la fécondité est très maitrisée, conduit donc à reporter sine die l’accueil des enfants.

Quelles seraient les solutions ?

Pour nous, AFC, elles sont de deux ordres : matériel et culturel.
Matériel, d’abord parce que les familles ont besoin d’aides financières pour compenser une partie des efforts qu’elles font en mettant au monde et en élevant la nouvelle génération, mais aussi des modes de garde abordables, la possibilité de se loger à prix raisonnable, des soutiens à l’unité conjugale, une organisation flexible du travail. D’ordre culturel ensuite pour rompre avec le malthusianisme et le no kids et redonner leur place aux parents et aux enfants. La famille doit être valorisée pour devenir désirable dans la société !

Émission Je pense donc j'agis © RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
La chronique des AFC
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