Pascale Morinière | Le programme EVARS, un sujet de conscience
LA TRIBUNE DE PASCALE MORINIERE - Il y a des nouveautés pour cette rentrée scolaire : l’interdiction du portable à l’école et au collège, le retour des maths au bac ou l’arrivée du programme EVARS, Education à la Vie Affective et Relationnelle et à la Sexualité.
Pascale Morinière © DRNous avions beaucoup parlé de l’EVARS l’hiver dernier alors qu’il était en cours d’élaboration. Ce programme concerne toutes les classes de la maternelle à la terminale pour 3 séances annuelles obligatoires. Les parents seront prévenus des « objectifs de l’année » lors de la réunion de rentrée. Sur les 48 pages du programme, il y a de bonnes choses et de moins bonnes, voire certains éléments qui peuvent heurter la conscience des familles.
Un programme pas comme les autres
Il ne s’agit ni du théorème de Pythagore, ni des verbes irréguliers. Il s’agit de sujets qui touchent à l’intime, à la conscience et à la liberté de pensée des familles, à ce qu’elles souhaitent transmettre à leurs enfants pour construire leur vie personnelle, amoureuse et sociale. C’est d’autant plus incompréhensible que la ministre de l’Education nationale, Elisabeth Borne, déclarait il y a 3 jours dans le journal La Croix : « Je veux redire combien le rôle des parents est décisif. La réussite de nos enfants se construit d’abord (…) dans cette alliance
essentielle entre l’école et les familles. » Quel dommage de ne pas mettre en œuvre de dialogue entre l’école et la famille à propos de ce nouveau programme ! Bien des conflits à venir seraient évités.
Un dialogue entre l'école et la famille à construire
Je constate que beaucoup de parents sont démunis plutôt que démissionnaires. Ils aimeraient bien faire mais n’ont pas les mots, ne savent pas comment s’y prendre ou simplement n’osent pas. Ce
n’est pas si simple d’expliquer les changements de la puberté ou la relation sexuelle. Que dire et à quel âge ? Comment transmettre des messages positifs qui ouvrent un chemin de vie et non seulement des mises en garde comportementales ? Comment parler d’une sexualité riche de sens et non d’une « consommation réciproque consentante » ? Un dialogue est indispensable pour aider les parents qui le souhaitent. C’est le sens du recours que
nous allons déposer au Conseil d’Etat à ce sujet.


Chaque mardi à 6h44 dans la Matinale, Pascale Morinière, des Associations familiales catholiques (AFC), réagit à l'actualité qui concerne la vie des familles.



