Pascale Morinière - Convention citoyenne sur la fin de vie : quand l'interdit de donner la mort est levé...

RCF, le 21/02/2023 à 08:40
 -  Modifié le 22/02/2023 à 10:00
Écouter
Pascale Morinière - Convention citoyenne sur la fin de vie : quand l'interdit de donner la mort est levé...

La convention citoyenne sur la fin de vie a voté dimanche dernier. Elle concluait sa phase de délibération par une série de votes. Elle poursuivra ses travaux pendant encore trois week-ends pour une phase dite d’harmonisation des positions, pendant laquelle elle précisera ses propositions et les votera, avant de rendre un document final au gouvernement, le 19 mars.

Pascale Morinière ©DR Pascale Morinière ©DR

À l’issue des débats du week-end dernier, les citoyens se sont prononcés sur les éventuels changements à introduire au cadre légal actuel de la fin de vie. 75% des citoyens sont en faveur d’une aide active à mourir, c’est-à-dire l’euthanasie ou le suicide assisté, 19% sont opposés à toute mort administrée et 5% ne se prononcent pas. À noter que 67% des votants souhaiteraient ouvrir l’euthanasie non seulement aux majeurs mais aussi aux mineurs. 

 

Ces résultats sont-ils étonnants ? Pas tout à fait : on voit que les dérives observées dans les pays qui ont légalisé l’euthanasie ou le suicide assisté sont déjà présentes, en particulier l’euthanasie des enfants et des jeunes mineurs.

 

Quant à la proposition de réserver l’euthanasie aux seules personnes capables d’exprimer une
volonté libre et éclairée,
elle n’a été votée positivement qu’à deux voix de majorité ! Lorsque l’interdit de donner la mort est levé, il n’y a plus de limite comme on le constate déjà dans des pays comme la Belgique, les Pays-Bas ou le Canada. Les lois continuent de dériver et pour inclure les mineurs, les malades psychiques, déments ou atteints de polypathologies dont aucune n’est léthale.

 

Que faudrait-il faire ? Il me semble que chacun peut montrer aux personnes âgées, malades ou fragiles de sa famille ou de son entourage combien elles comptent et quel prix infini elles ont à ses yeux. La dignité ne tient pas à notre état de santé !

 

Il faut lire dans Le Figaro du 12 février le témoignage d’Olivier Goy, 49 ans, atteint de la maladie de Charcot : "Au début, dit-il, j’étais anéanti, incapable d’en parler. [Maintenant], j’ai décidé de vivre jusqu’au bout et d’utiliser chaque minute de mon temps pour améliorer les choses... Je veux apprendre à mes enfants que lorsqu’on souffre, que l’on a une difficulté, c’est normal, c’est la vie. On ne fuit pas. On se bat." Les plus malades d’entre nous nous donnent souvent de magnifiques exemples de courage ! Battons- nous avec eux, à leurs côtés ! Choisissons donc la vie !

 


Chaque semaine, Pascale Morinière, des Associations familiales catholiques (AFC), réagit à l'actualité qui concerne la vie des familles.

> La chronique des AFC

 

Cet article vous a plu ?
Un article en partenariat avec : Les Associations Familiales Catholiques (AFC) Vous souhaitez devenir partenaire RCF CONTACTEZ-NOUS