Pour la deuxième année consécutive, l'association Eau et Rivières de Bretagne publie son classement de la qualité de l'eau des plages en France métropolitaine. Il est consultable pour le grand public sur le site internet La Belle Plage.
Bleu, vert, orange, rouge ou noir : sur le site de la Belle Plage, des points colorés ponctuent la carte de France.
Une présentation simple et pédagogique qui permet, en un coup d’œil, de voir l'état de la qualité de l'eau de baignade de la plage que l'on a l'habitude de fréquenter, pendant les vacances ou même toute l'année.
"Nous nous sommes dit que cette information pouvait être utile à tout le monde. Et surtout, il fallait la rendre accessible aux baigneurs. Je ne suis pas certain que beaucoup de gens sachent quand ils vont se baigner sur une plage, quel est son classement ARS", raconte Christophe Le Visage, vice-président d'Eau et Rivières de Bretagne. "Le baigneur se baigne sous sa propre responsabilité mais encore faut-il qu'il ait l'information nécessaire pour décider".
Pour réaliser ce classement des plages recommandées, peu risquées, déconseillées ou à éviter, l'association utilise les données recueillies par les ARS, agences régionales de santé et dont les résultats figurent aussi sur les panneaux à l'entrée des plages.
Ils sont issus de prélèvements effectués chaque année entre juin et septembre sur chaque plage. Depuis 1976, l'Union Européenne prescrit aux États-membres de surveiller la qualité de leurs eaux de baignades.
Une directive de 2006 demande la réalisation, pendant trois mois de l'été, de prélèvements sur ces eaux où sont analysées "deux bactéries indicatrices. Quand elles ne sont pas là, il n'y a très probablement pas de pollution bactériologique et quand elles sont là, il y a très probablement de la pollution", détaille Christophe Le Visage.
Dans ce nouveau classement, pas d'amélioration notable relevée par Eau et Rivières de Bretagne.
Au total, 593 plages recensés en France sont "recommandés", 814 "peu risquées", 364 plages sont "déconseillées" et elles sont 83 classées comme "à éviter" par l'association. En 2025, 1 407 eaux de baignade au niveau national, sont considérées comme "recommandées" ou "peu risquées". Il y en avait 38 de plus l'an passé.
Une légère dégradation des résultats s'expliquent notamment par l'été 2024, particulièrement pluvieux, notamment en Bretagne : "Les évènements de pollution sont souvent corrélés à des épisodes pluvieux. C'est le cas notamment dans les zones où les pollutions sont agricoles. Quand il pleut, les champs sont lessivés et tout cela se retrouve dans les eaux de baignades. C'est aussi le cas dans les villes, quand les eaux pluviales sont mélangées avec les eaux usées, les systèmes d'assainissement ont tendance à déborder."
Christophe Le Visage n'oublie pas de souligner le paradoxe de la Bretagne qui compte "parmi les meilleures plages de France et aussi parmi les plages de plus mauvaises qualités, souvent localisées à l'embouchure ou à l’exutoire de petits ruisseaux".
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