Otages à Gaza : pourquoi le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit ce mardi 5 juillet ?
Après la diffusion par le Hamas d’une vidéo montrant plusieurs otages israéliens visiblement affaiblis, le Conseil de sécurité des Nations unies se réunit en urgence ce mardi 5 juillet. Une nouvelle séquence dramatique dans un conflit qui s’enlise depuis le 7 octobre dernier.
La salle du Conseil de Sécurité de l'ONU ©Per Krohg Des images insoutenables
Les corps maigres, les visages hagards. La vidéo diffusée samedi par le Hamas et le Jihad islamique montre trois otages israéliens en très grande détresse. Les images ont provoqué un choc en Israël comme dans la communauté internationale. Il resterait 49 otages à Gaza. 27 sont déjà présumés morts.
Le Hamas justifie l'état de ces otages par le manque de nourriture dans l’enclave palestinienne. Mais pour le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, cette séquence rappelle les heures les plus sombres de l’histoire juive : « Le Hamas agit comme les nazis qui faisaient mourir les Juifs de faim. »
Le CICR « consterné »
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a réagi dans un communiqué :
Nous sommes consternés par la publication récente de vidéos montrant des otages israéliens détenus à Gaza. Elles témoignent clairement des conditions de détention dangereuses.
Christian Cardon, porte-parole du CICR, rappelle que « quand on vit à Gaza aujourd’hui, otage ou habitant de la bande, on se retrouve dans une situation extrême. »
Peu d’espoir d’avancée à l’ONU
Dans les coulisses, plusieurs humanitaires espèrent que cette réunion onusienne permettra de débloquer la situation humanitaire à Gaza. Mais les observateurs restent prudents.
Le géopolitologue Frédéric Encel explique sur RCF :
Comme d’habitude, les Occidentaux vont demander la libération des otages retenus par le Hamas. Comme d’habitude, Pékin et Moscou vont réclamer celle de prisonniers palestiniens et un cessez-le-feu. Et, à la fin, il pourrait y avoir un veto américain si une résolution est jugée trop défavorable à Israël.
Le Conseil de sécurité peine, depuis le début du conflit, à parler d’une seule voix.


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