"Mettez la pagaille, quittez votre canapé, changez le monde…", les exhortations du pape François aux jeunes pour qu’ils osent sortir des sentiers battus n’ont jamais manqué. Un petit détail des JMJ à Panama vous a marqué, Philippe de Lachapelle, qui dit le sens de cette pagaille !
C’était le 22 janvier dernier à Panama, il y a un mois. Lucas a 17 ans. Il participe aux JMJ au milieu de dizaines de milliers d’autres jeunes venus du monde entier pour vivre ce temps joyeux de prière, de fête, de réflexion. Et ce 22 janvier, la joie est encore plus grande, parce que le Pape François arrive de Rome. Alors Lucas va avec ses amis sur le chemin de l’aéroport par où passera le Pape. Ils veulent le voir comme tant d’autres. Et voilà le problème ! Ils sont si nombreux ces autres, que Lucas n’y voit rien. Trop de gens devant lui.
C’est normal quand il y a une foule… on se met sur la pointe des pieds, on saute pour voir un peu…
Stéphanie, j’ai oublié de vous dire que Lucas est paralysé. Il ne peut ni marcher, ni parler. Aucune chance pour lui d’apercevoir le Pape du haut de son fauteuil roulant. François arrive dans sa papamobile, qui bénit tous ces jeunes qui chantent et dansent sur le bord de la route. Ce Pape que Lucas ne verra donc pas … Sauf qu’au moment où la papamobile approche, ses amis empoignent le fauteuil roulant avec Lucas dedans, le hissent à bout de bras, et le voici qui domine la foule juste au moment où passe François qui le voit, se tourne vers lui, et dans un immense sourire lui donne sa bénédiction.
Et le miracle, c’est qu’un photographe de talent était là pour saisir cet instant d’éternité dans une photo magnifique qui a fait le tour des réseaux sociaux. Une photo qui devient une page d’Evangile.
Pourquoi une page d’Evangile ?
Parce qu’elle nous rappelle évidemment une magnifique scène. Vous savez, quand le paralytique, porté sur un brancard, arrive devant la maison où se tient Jésus. Tant d’autres sont déjà sur place, là aussi, qui empêchent l’homme d’entrer. Et ses amis qui osent le prendre à bout de bras, comme Lucas, le monter sur le toit, enlever les tuiles, et le descendre jusqu’à Jésus. Jésus qui « voyant leur foi » lui pardonne ses péchés et le guérit !
"Voyant leur foi" ! La foi de qui d’ailleurs ? celle du paralytique qui comme Lucas ne prononce pas une parole ? Probablement. Mais surement la foi de ses amis qui osent mettre le désordre jusqu’à retirer les tuiles ! Il faut oser, non ? Imaginez que vous êtes le propriétaire ! Et pourtant ils l’ont fait, tellement grande était leur foi !
Alors, comme les amis de Lucas, comme les amis du paralytique de l’Evangile, osons sortir des chemins battus, osons le désordre, pour que Lucas, et tant d’autres avec lui, nous-mêmes un jour d’ailleurs, puissions entrer dans cette joie d’être bénis, d’être aimés. Le désordre n’a de sens que pour un surcroit d’amour !
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