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Oranne de Mautort: "la vie de famille, c'est un travail"

Un article rédigé par Jean-Baptiste Le Roux - RCF,  - Modifié le 24 août 2018
Présente à Dublin à l'occasion de la Rencontre Mondiale des Familles, Oranne de Mautort, de la Conférence des Evêques de France, répond aux question d'Etienne Pépin.
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"Le fruit d'Amoris Laetitia"

Oranne de Mautort, directrice adjointe du Service National Famille et Société à la CEF en charge particulièrement de la famille, s'est rendue à Dublin pour vivre la Rencontre Mondiale des Familles. Elle revient sur le changement de regard posé sur la famille, par l'Eglise.

"L’ambiance à Dublin est très familiale. C’est une ambiance paisible, simple, bonne enfant, avec une attention très forte à la réalité des familles. Cela m’a beaucoup frappé dans les interventions auxquelles j’ai assisté. Et ça c’est vraiment un fruit d’Amoris Laetitia. On reconnait la réalité familiale avant tout. Au-delà du témoignage, c’est aussi que dans la théologie, on prend en compte la réalité des familles. Et on reconnait que la vie de famille, c’est un travail" explique-t-elle notamment.
 

"La joie de l'amour se vit dans les familles"

Elle ajoute que "ce regard posé sur la réalité, c’est vraiment très important pour nous accompagner les uns et les autres dans la vie de famille. Il y a le divorce, il y a aussi les questions économiques qui sont capitales pour la vie de famille. Un des évêques rappelait la question du logement par exemple. Il faut un regard ample qui ne fait pas fi des choses très concrètes".

Revenant sur le thème de cette Rencontre Mondiale des Familles, Oranne de Mautort rappelle que "la joie, c’est un bel appel. C’est dire que la joie se vit dans les conditions concrètes, et elle se vit aussi dans les difficultés. La joie, c’est une joie de fond. C’est la joie de l’amour qui se vit dans les familles, et elle passe par des phases comme-ci comme-ça".
 

Une vraie nouveauté

Pour la directrice adjointe du Service National Famille et Société à la CEF, "l’enjeu est qu’aujourd’hui l’Église soit plus intégrante, soit plus inclusive, et que chaque famille, quelle que soit sa réalité, soit chez elle en Église. Cela veut dire concrètement que les personnes seules sont chez elles en Église. Tout comme les personnes séparées, les personnes qui vivent la vie de famille heureuse, les personnes divorcées remariées, les personnes homosexuelles. Elles sont toutes chez elles en Église".

"L’affirmation est forte et elle a été entendue car elle n’avait pas été exprimée de cette manière-ci jusqu’à présent, même si dans la réalité concrète, en France, il y a bien des lieux où tous se sentent chez eux en Église. Mais l’affirmation magistérielle, telle qu’elle est affirmée dans Amoris Laetitia, redite par les évêques, est une nouveauté" conclut-elle.
 

Oranne de Mautort, directrice adjointe du Service National Famille et Société à la CEF:


 

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