Octobre rose : une unité mobile pour faciliter l’accès au dépistage
Octobre rose, le mois du dépistage du cancer du sein se déroule, en ce moment. L'occasion pour les organisateurs de remobiliser. En Bretagne, le taux de participation est, en effet, en baisse. Une tendance qui peut aussi s’expliquer par le difficile accès au dépistage dans certains territoires. Pour améliorer la situation, une unité mobile de dépistage devrait voir le jour.
©pixabayLe cancer du sein est, à la fois, le cancer le plus fréquent et la première cause de décès par cancer chez les femmes. Chaque année, il est responsable de plus de 12 000 décès en France. A l’occasion d’Octobre rose, les professionnels de santé et associations rappellent l’importance du dépistage. La détection d’un cancer du sein à un stade peu avancé de son développement augmente, en effet, les chances de guérison et limite le recours aux traitements les plus lourds en préservant la qualité de vie. Malheureusement, le taux de participation à la campagne officielle Octobre rose est en baisse. « C’est une baisse qui est constante, depuis des années, depuis les années 2012-2013, où on avait autour de 60 % de dépistage en Bretagne, explique le Docteur Emmanuel Blin, coordinateur du CRCDC (centre régional de coordination de dépistage des cancers) de Bretagne, on pense que c’est essentiellement un problème d'offre de soins. C’est-à-dire que trouver un rendez-vous dans les cabinets de radiologie pour les femmes, c'est de plus en plus difficile. C'est parfois conditionné à la maîtrise de l'outil informatique parce que certains rendez-vous se prennent par le biais de plateformes de rendez-vous, comme Doctolib mais d'autres. Et les femmes qui sont dans la tranche d'âge visée par le dépistage organisé sont pas toujours très au fait des des nouvelles technologies. » En 2024, le taux de participation était de 51,4 %, en Bretagne, contre 55,1 %, l’année précédente.
Un taux de participation différent selon les territoires
D’importantes inégalités de participation entre les territoires bretons sont toujours observées par l’ORS (observatoire régional de la santé) Bretagne. Dans certains endroits du Centre-Bretagne, certains taux de participation n’atteignent pas 50 %. « Ce sont des zones qui sont éloignées des centres d'imagerie médicale » constate Emmanuel Blin.
Une unité mobile en préparation
Pour permettre aux femmes de 50 à 74 ans, éloignées des centres d’imagerie médicale, de se faire dépister, le CRCDC mène actuellement un projet d’unité mobile. « C'est un projet qui est maintenant bien avancé dont je ne peux pas donner le la date de naissance pour le moment mais elle n'est pas pas éloignée de plus d'un an ou deux, précise Emmanuel Blin, il s’agit d’une unité mobile de dépistage qui sera en fait un camion semi-remorque avec dedans du matériel pour faire l'imagerie également éventuellement des échographies si un radiologue peut être présent. Les femmes seront reconvoqués ultérieurement, si besoin. » Dans ce camion, un médecin pourra également distribuer des kits de dépistage pour le cancer colorectal et pourra éventuellement effectuer des frottis.
Pour tout renseignement sur le dépistage du cancer du sein, rendez-vous sur le site : https://depistage-cancer.bzh
