Ils ont tenu à être présents, malgré la foule et l’émotion. Samedi dernier, plus de 400 000 personnes se sont rassemblées place Saint-Pierre, à Rome, pour dire adieu au pape François. Parmi elles, plusieurs bretons comme Cyril-Marie Hillion, jeune paroissien morbihannais, et un groupe de lycéens brestois, venus vivre ce moment historique de foi et de recueillement.
Cyril-Marie Hillion, 28 ans, a réservé son billet pour Rome sur un coup de tête comme il aime le dire. Pour cet étudiant en histoire originaire d’Hennebont, il était impensable de ne pas saluer la mémoire d’un homme qui a marqué sa vie spirituelle. Il avait rencontré le Pape François, deux ans auparavant après le décès de son père. Il se souvient d’un homme rempli d'espérance :
“Il est parti avec beaucoup d’espoir et en nous laissant beaucoup d’espoir”.
Ému par la sobriété de la cérémonie, il retient surtout l’ambiance unique qui régnait sur la place : “Il y avait une ambiance de recueillement et de joie, plus que de tristesse.” Un moment qu’il décrit comme simple, beau et profondément spirituel.
Reconnu pour s’être exprimé sur les sujets de société, comme l'immigration et le mariage homosexuel, le pape François a marqué les jeunes générations de croyants. “Il était important de rendre hommage au Pape de notre jeunesse “, ajoute-t-il. Dans la foule, un détail a attiré son attention : “Il y avait un drapeau breton, des Brestois, je crois…”
Ce drapeau breton flottait au-dessus d’un groupe de lycéens de l'aumônerie de Brest, venus initialement pour une canonisation reportée, celle de Carlo Acutis. Jeanne, Baudouin et Thibaut, 17 ans, ont vécu avec intensité la cérémonie d’adieu. Ce qui les a le plus marqués ? La diversité de la foule. “Il y avait beaucoup de nationalités différentes et ça m’a touché, car un Pape est là pour réunir les chrétiens“, explique Baudouin. Arrivés tôt le matin pour se placer au plus près du souverain pontife, les jeunes ont assisté à deux heures de prière, de chants et de silence sous le soleil romain. “C’était un événement historique très beau à voir“, résume Thibaut, encore impressionné par la ferveur collective.
Pour ces jeunes bretons, le voyage à Rome marquera un temps fort de leur engagement spirituel. À travers le deuil, c’est un message d’unité, de paix et d’espoir qu’ils retiennent du dernier hommage au Pape François ,“le Pape de leur jeunesse”.
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