Nucléaire, de nouveaux sites à surveiller par l’ASNR
L’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) en Bourgogne-Franche-Comté dressait cette semaine le bilan de 2024. L'occasion de revenir sur les points de vigilance du territoire et les enjeux futurs.
®Vincent LEGUAI - à gauche Olivier David, dél. territorial ASNR BFC et à droite Marc Champion, chef de la division ASNR de DijonLe 1er janvier 2025 marquait la fusion officielle de l’ASN et de L’IRSN, deux organismes chargés de la sûreté nucléaire, de la radioprotection et du contrôle des matières nucléaires en France. Un regroupement qui a pour but de simplifier et d'accélérer les procédures d’autorisations entre l’ASN, le contrôleur, et l’IRSN, l’expert technique.
Une décision de l’Etat qui a beaucoup fait parler.
Certains politiques mettent en avant “des risques au niveau de la sécurité”. “Dorénavant on a plus de facilité pour communiquer, plus de synergie. C’est un progrès structurel sans modification des missions des uns et des autres. Il n'y a pas d’effet délétère. Le travail est assuré ”, analyse Marc Champion, chef de la division de Dijon de l’ASNR.
De nouveaux sites à surveiller
De nouveaux sites utilisant le nucléaire et la radioactivité sont aménagés. Ceci attire la vigilance de l’ASNR
Nous sommes transparent sur nos actions tous est rendus public
C’est le cas au Creusot où la société Jimmy Energy “veut mettre en place une usine dans laquelle elle fera l’assemblage de petits réacteurs. Elle vise à terme, à fabriquer du combustible pour les réacteurs dans cette même usine.” Pour l'instant, le dossier est en cours d’examination, mais si l’usine voit le jour, elle serait la première société de nucléaire civile en BFC.
A Dijon, un dossier retient aussi l’attention de l’ASNR : le déménagement de deux établissements de soins. A savoir l’institut de cancérologie de Bourgogne et le centre de médecine nucléaire du Parc. Ces deux centres de santé vont déménager dans un bâtiment dont ils se partageront une aile, rue Lounes Matoub, à Dijon. “ En tant qu’autorité c’est un travail particulier de surveiller cette phase de déménagement et de l’achat de nouveaux matériels. On vérifie que toutes les étapes sont bien remplies pour mettre en œuvre en toute sécurité le matériel et de nouvelles techniques médicales”, précise Marc Champion. Pour l’instant en phase d'essai, les établissements devraient prendre en charge des patients dès “le dernier trimestre de l’année.”
Des points d’amélioration
Sur la région, certains points doivent encore être améliorés. C’est le cas de l'exposition au radon qui touche 25% des zones à “potentiel radon significatif (zone 3)”. En Bourgogne-Franche-Comté plus de 500 communes sont concernées dont 67 en Côte-d’Or. “Le radon est un gaz radioactif qui présente des risques de cancer si on y est exposé trop longtemps (plusieurs années). Une meilleure ventilation ou des travaux sur les bâtiments permettent de diminuer la présence du radon”, affirme le chef de la division de Dijon de l’ASNR. Un problème qui pourrait être traité “si la réglementation était connue de tous”.
En 2024, 1 813 inspections ont été effectuées
“Nous avons également fait état d'évènements significatifs de radioprotection en 2024. Notamment un de niveau 2 sur l’échelle ASN/SFRO en radiothérapie. Une personne a subi un traitement à la radiothérapie sur le mauvais sein à l'institut de cancérologie. A été radié le sein qui ne présentait pas de cancer”, résume Marc Champion.
