Ce 8 mai, peu après 19h, le monde entier s'est tourné vers Rome où le cardinal américain Robert Francis Prevost est devenu le 267ème souverain pontife, sous le nom de Léon XIV. Pour son premier discours, il a choisi de diffuser un message de paix chrétienne.
Monseigneur Philippe Ballot, archevêque évêque de Metz, réagit à son discours.
"Ce que je retiens, c'est ces premières paroles où il parle de la paix. La paix soit avec vous. Mais il ne faut pas déconnecter ces quelques mots de ce qui suit. C'est ce que dit le Christ ressuscité lorsqu'il apparaît à ses disciples. [...] Il dit la paix du ressuscité. C'est-à-dire la paix qui vient du monde qui est à venir et qui est le monde vers lequel nous allons tous. Donc il donne une connotation très profonde et chrétienne à la paix qu'il veut promouvoir."
"Ce n'est pas simplement l'absence de guerre, comme le dit le concile. C'est le fruit de la justice bien sûr, mais c’est aussi une justice qui permet d'aller plus loin, c'est-à-dire d'aimer. Et donc la paix, c'est quand les personnes se respectent, s'aiment et permettent de bien vivre, dans des conditions où le partage est toujours premier. Et ça c'est très fort parce que ce n'est pas simplement une paix humaine. C'est comme on le dit après le Notre Père, il reprend les paroles de Jésus. et qui dit "Je vous donne la paix, je vous donne ma paix." Donc il y a une connotation très forte d'enracinement chrétien."
"Sur toutes les images, on a vu sur la place Saint-Pierre la jeunesse, qui est heureuse. Et si vous allez dans la rue, les jeunes en parlent, ils sont interpellés. L'élection d'un pape et le message qu'il donne en lien avec le pontificat de François, a donné une ouverture, et plus que cela, une visibilité à l'Église. Et bien, on sent que avec l'élection de Léon XIV, on est dans cette mouvance."
"Je pense surtout aux jeunes, là j'ai des messages qui me viennent de jeunes qui disent "Le pape est élu, on prie pour le pape, vive le pape." Je suis frappé par cet impact dans le monde de la jeunesse, pas simplement nos anciens qui suivent ça avec sagesse. Mais aussi avec les jeunes qui expriment une forme d'enthousiasme."
"C'est au lendemain où le pape est élu avec un message de paix extrêmement fort, que nous nous retrouvons à Scy-Chazelles avec le souvenir de Robert Schuman. Cinq ans après la deuxième guerre mondiale, il inscrit déjà nos pays dans une logique de paix. Et ce qui est encore plus profond, c'est que le pape enracine la paix dans le Christ, dans la foi ; et Schuman enracine son discours dans sa foi, puisque c'est au nom de sa foi qu'il a fait de la politique. C'est au nom de sa foi qu'il veut la réconciliation. [...]"
"Donc la concomitance des événements est extrêmement forte et signifiante. Et quand on est croyant, on se dit mais il y a comme un signe du bon Dieu qui nous dit, continuez sur ce chemin de la paix et chez vous avez une figure que vous pouvez suivre, que vous pouvez prendre en exemple. Alors, on attend avec impatience presque qu'on puisse un jour, béatifier et canoniser Schuman."
Mgr Philippe Ballot, 104ème évêque de Metz, apporte son regard sur l'actualité de l'Eglise et de la société.
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