Nicolas Sénèze: "le pape vient semer la volonté de discuter entre Arméniens et Azéris"
Après l’Arménie au mois de juin, le Pape François est de nouveau attendu dans le Caucase. Il se rend aujourd'hui en Géorgie et en Azerbaïdjan jusqu’à dimanche. Le Souverain pontife y rencontrera les autorités religieuses et civiles des deux pays. L’avion du Pape a décollé ce matin. Le correspondant de La Croix au Vatican, Nicolas Sénèze, est du voyage. Il a répodu à nos questions avant de décoller.
Le Pape débute son voyage en Géorgie, un autre pays de vieille tradition chrétienne après l’Arménie au mois de Juin. Puis ce sera Bakou et l'Azerbaïdjan. "C’est vraiment la suite du voyage que le pape avait fait en Arménie. Il veut vraiment essayer de se pencher sur ce Caucase qui a connu depuis la fin de l’ère soviétique un nombre important de guerres, de divisions. C’est vraiment une nouvelle étape de cette diplomatie de la miséricorde qui est chère au pape François" explique Nicolas Sénèze.
L’autre aspect du voyage du pape c’est l’œcuménisme. "Il y a une petite communauté assyro-chaldéenne qui est relativement bien acceptée par la majorité orthodoxe en Géorgie. Il y a une petite Eglise latine, très minoritaire. Plus largement l’Eglise orthodoxe de Géorgie est plutôt réticente au dialogue œcuménique. Il faut savoir par exemple que l’Eglise géorgienne ne reconnaît pas la validité du baptême de l’Eglise catholique" ajoute le journaliste.
Après la Géorgie, le pape s’envolera pour l’Azerbaïdjan, un pays à 90 % musulman. "C’est un pays musulman chiite, avec qui l’Eglise catholique a des relations anciennes et relativement apaisées. C’est un pays relativement laïc où la minorité catholique est plutôt bien acceptée. C’est donc assez positif. Le pape viendra parler de paix, non pas sur le plan politique, mais il vient semer la volonté de discuter entre Arméniens et Azéris" conclut le correspondant à Rome de La Croix.
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