Nice : test de deux kiosques de police municipale contre les incivilités et pour informer
Deux structures fixes ont été inaugurées lundi 28 juillet place Garibaldi et place Masséna. Elles accueillent les policiers municipaux, les agents de proximité et personnel de l’office du tourisme pour renforcer la sécurité et l’information au cœur des zones les plus fréquentées. Une expérimentation jusqu’au 30 septembre qui pourrait être déployée ailleurs dans la ville si elle porte ses fruits.
Christian Estrosi, maire de Nice devant le kiosque place Garibaldi - RCF
Lundi 28 juillet, deux petits kiosques bleus ont été inaugurés sur les places Garibaldi et Masséna. À l’intérieur, un policier municipal accueille les passants, oriente les touristes et veille à la tranquillité des lieux.
Ces kiosques sont pensés comme des points d’ancrage permanents. Agents de police, agents de proximité, réservistes civils, et même employés de l’office du tourisme s’y relaient selon les horaires. Sarah Blanchon, directrice de la police municipale de Nice, insiste sur le principe de proximité. "L’idée est de travailler l’action de proximité de la police municipale. On sédentarise du personnel pour les rendre au plus proche de la population", explique-t-elle. Elle précise aussi que leur emplacement n’est pas anodin. "Ils ont été pensés pour être dans le quartier du Carré d’or niçois, où l’on sait qu’il y a une forte concentration de commerçants", affirme-t-elle.
Christian Estrosi, maire de Nice, évoque un dispositif complémentaire au système existant. "Cette présence vient en soutien au dispositif existant", indique-t-il, rappelant l’existence de 315 bornes d’appel et des nombreuses caméras de vidéosurveillance dans la ville.
Sécurité et tranquillité
Pour l’édile, ces kiosques répondent aussi à une réalité concrète. "Il y avait une stagnation d’une certaine population sous les arcades place Garibaldi, que nous voyons de moins en moins, voire ne plus être présente, ce qui est de nature à rassurer car il y avait des agressions", se félicite-t-il.
Une présence policière qui rassure aussi les professionnels de la restauration. Clara, serveuse dans un restaurant de la place, approuve le dispositif. "Ça ne fait qu’un mois que je travaille ici et un jour, un monsieur a laissé toutes les seringues. Nous avons dû les ramasser sans équipe d’intervention, donc c’était dangereux", confie-t-elle.
Vers un élargissement
Jean-Pierre Srafurm, président des commerçants de la rue Bonaparte, présent au lancement, souhaite même un élargissement du projet. "Quand vous avez une présence policière, c’est toujours bien. Déjà ça rassure les clients et puis nous, si on a besoin, on peut venir les voir", assure-t-il.
Ce modèle avait déjà été testé début juin à l’occasion du Sommet des Nations Unies sur les océans. Plus de six mille personnes avaient été reçues sur onze jours, essentiellement des résidents niçois et des touristes. Un résultat jugé prometteur par la mairie.
Un premier bilan de l’expérimentation actuelle est attendu pour octobre. La municipalité décidera alors d’une éventuelle pérennisation des deux kiosques, voire d’un déploiement sur d’autres points stratégiques comme Jean Médecin, la gare Thiers, le port ou la Promenade des Anglais.


