Nice et Samarcande bientôt jumelées: pourquoi les oppositions sont ulcérées ?
Le 15 mars dernier, la Ville de Nice a présagé un "jumelage prometteur" avec Samarcande, ville d'Ouzbékistan. Sauf que le pays n'est pas connu pour ses droits de l'Homme et les opposants à la mairie ont décidé de le rappeler avec vigueur.
La commune de Samarcande en Ouzbékistan - RCFC'est une information révélée par nos confrères de Novastan, média associatif d'Asie Centrale, qui fait grand bruit. Les villes de Nice et de Samarcande, en Ouzbékistan, ont décidé de s’unir pour un futur jumelage. Les deux communes ont en commun le classement UNESCO des deux centres-villes. Une délégation de Samarcande a été accueillie par la municipalité de Nice le 15 mars 2025. A cette occasion, le maire de Nice, Christian Estrosi a déclaré "Nice et Samarcande sont deux villes dont les noms font rêver à travers le monde".
Un pays de restrictions
Mais ce jumelage ne serait pas en valeur avec les principes de la capitale azuréenne repère Nice-Presse qui souligne les manquements de l'Ouzbékistan: violences fondées sur le genre, torture, droit des travailleurs ou encore liberté de religion non respectés. La liste des droits de l'Homme bafoués est longue. De quoi hérisser le poil des oppositions politiques à commencer par Tous Citoyens: David Nakache estime que "la politique étrangère des villes françaises doit être un outil de promotion et de défense des valeurs de paix, de démocratie, de liberté, de respect des droits individuels et collectifs, et du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes" et embraye en demandant à la Ville de Nice de "ne pas sacrifier les valeurs de la République Française pour des intérêts économiques" tout en appelant le maire à "renoncer à ce jumelage honteux".
"Nice mérite mieux que d’être associée à une dictature"
Même son de cloche à la droite de Christian Estrosi. Le député de Nice, Eric Ciotti, ne voit pas d'un bon œil ce jumelage avec Samarcande et estime qu'il "ternirait non seulement l’image de Nice, mais constituerait aussi une
insulte à nos valeurs républicaines fondamentales". Lui aussi demande l'abandon du projet: "Nice mérite mieux que d’être associée à une dictature". La Ville de Nice, dans un communiqué du 15 avril dernier, expliquait par la voix de Christian Estrosi que les deux villes "ont beaucoup à apprendre l’une de l’autre, notamment en matière touristique, économique et universitaire, sans oublier les questions de transition écologique".
