Nice: Anne-Cécile Collet porte la voix des enfants

Une marche pour les droits de l'enfance à Nice, ce sera ce 24 mai à 14h place Masséna. Une manifestation organisée par le Cofrade en partenariat avec l'association Les Petits Invincibles: deux ans d'existence et une lutte de tous les jours pour la protection des enfants contre toutes les formes de maltraitance qui puissent exister, psychologiques, physiques et sexuelles. "On prend en charge les enfants et les jeunes dans un parcours de soins adapté avec des psychologues qui sont spécialisés afin qu'ils puissent, une fois avoir libéré leur parole, aller plus rapidement vers le chemin de la résilience. Plus on est pris tôt, plus on va grandir mieux" explique Anne-Cécile Collet, présidente des Petits Invincibles. 

Un manque de culture autour du droit des enfants en France ? 

Pour Anne-Cécile Collet, "les droits des enfants, nous n'en avons pas fait en France une culture et ça pose un vrai souci. Aujourd'hui, on a la société qu'on décide d'avoir et c'est à nous les adultes de le décider vraiment.
Donc la protection de l'enfance, doit impérativement rentrer dans une culture. Et aujourd'hui, on doit prendre conscience, il doit y avoir une conscience citoyenne sur la protection de l'enfance. Ça n'arrive pas que chez les autres, ce n'est pas des faits divers, c'est l'affaire de tous".

"Il faut s'améliorer"

L'association souhaite que les dirigeants politiques "ouvrent les yeux", mais souhaite aussi que "l'enfant doit être écouté, cru et protégé. C'est la base". Les Petits Invincibles affirme "qu'environ 2500 enfants sont difficilement pris en charge aujourd'hui par l'aide sociale à l'enfance dans les Alpes-Maritimes". Anne-Cécile Collet l'affirme: "ça fait partie des points où il faut s'améliorer". Mais la justice aussi est critiquée: "Nice gère un volume très élevé de dossiers en matière de protection de l'enfance" et pour Anne-Cécile Collet "c'est trop long et dysfonctionnel". L'association souhaite aussi se mobiliser sur la question du harcèlement. 

Un appartement pour héberger en urgence

Le quotidien de l'association: aide juridique mais aussi location d'un appartement. "On l'appelle l'appartement du cœur" explique Anne-Cécile. En réalité c'est un appartement d'urgence, "on héberge des personnes qui avaient besoin de nous. En deux ans, le parcours est colossal pour une association qui n'est pas subventionnée". Anne-Cécile Collet tiens à citer Nelson Mandela en fin d'entretien. "Rien ne révèle mieux l'âme d'une société que la façon dont elle traite ses enfants". "Et je crois que c'est à méditer" nous dit-elle.