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Ni bêtes ni soumises

RCF,  - Modifié le 13 mars 2018
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Il y a quelques jours, un article sur le site de l’Osservatore Romano, par l’excellente journaliste Marie-Lucile Kubacki, et repris par les grands quotidiens – la Croix, Le Monde, Libé, le Figaro… faisait état de la situation de personnes pourtant peu enclines à se mettre sur le devant d’une scène, des religieuses, plus spécialement à Rome. Des sœurs en provenance plutôt de pays du sud, souvent jeunes, et corvéables à merci pour des monsignori que compte par centaines la ville éternelle.

Dans le même temps, le pape François écrivait à une sœur espagnole, María Teresa Compte Grau, pour la remercier de son livre Diez cosas que el papa Francisco propone a las mujeres [1]. Il écrit: « Je suis également préoccupé par le fait que, dans l’Église elle-même, le rôle de service auquel chaque chrétien est appelé, glisse parfois, dans le cas des femmes, vers des rôles de servitude plus que de véritable service »[2].

Fort bien. Mais voilà qu’au cœur de l’Église, à Rome et ailleurs, des sœurs se retrouvent à faire les domestiques, de celles qui ne mangent jamais à la table de leurs maîtres. Des femmes sans vrais droits sociaux, car sans contrat de travail, sans convention, et bien souvent sans rémunération digne.

Quel est ce monde où perdurent encore ces soubresauts, témoins d’un autre âge ? Quelle cohérence avec l’Évangile qui proclame « quiconque voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur » (Mc 10, 43). Avec une vie chrétienne, où la condition de baptisé instaure chacun et tous dans une égale et unique dignité. Qui ferait déjeuner sa sœur à la cuisine pendant qu’il festoie avec ses amis ? Chacune, chacun, nécessite d’être estimé, reconnu, gratifié, encouragé.

Bref, ces pratiques sont indignes et indiquent une grave confusion quand la générosité du don qui caractérise tant et tant de vies consacrées, est détournée au service de privilèges – fussent ceux de ces cardinaux et autres prélats. Comment les Instituts de ces sœurs peuvent-ils approuver encore ces mœurs ?
 
Alors mille fois oui à la prodigalité au service de l’Évangile, mais jamais sans l’intelligence des situations qui fait discerner ce qui est réellement fécond pour ce monde.
 
[1] Dix choses que le pape François propose aux femmes
[2] « Me preocupa que en la propia Iglesia, el papel de servicio al que todo cristiano está llamado se deslice, en el caso de la mujer, algunas veces, hacia papeles más bien de servidumbre que de verdadero servicio”.
‘Diez cosas que el papa Francisco propone a las mujeres’,

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