Namur en mai : quand la ville devient théâtre à ciel ouvert
Du 29 au 31 mai, la 28ème édition du festival Namur en mai investit les rues de la capitale wallonne. Une quarantaine de spectacles mêlant cirque, théâtre, musique et arts forains transformeront les pavés de Namur en scène vivante. Pour Samuel Chappel, directeur du festival, cet événement est une invitation à la rencontre, au questionnement, et à la redécouverte du lien social.
©NamurenmaiChaque année depuis 28 ans, pendant trois jours, Namur se métamorphose. Les places, le bord de Meuse, les rues piétonnes deviennent le terrain de jeu d’artistes venus de tous horizons. « Ce qui est exceptionnel avec Namur en mai, c’est que la ville et son cœur historique se transforment en théâtre », explique Samuel Chappel, directeur du festival. Ce sont les arts forains qui en sont les piliers : des formes artistiques spontanées, nées dans la rue, qui doivent capter le regard, retenir l’attention et susciter l’émotion, là où l’on s’y attend le moins. Loin des scènes traditionnelles, le public ne vient pas pour un spectacle, c’est le spectacle qui vient à lui. Et c’est là toute la force de ces arts : leur capacité à surprendre, à émerger dans le banal du quotidien, à provoquer des instants de magie en pleine ville.
Pour Samuel Chappel, les arts de rue ont une puissance unique : celle de créer du lien.
Ce qui est magnifique avec les arts de rue, c’est cette manière de voir le vivre-ensemble, de voir le partage de l’espace public.
Le festival invite ainsi les passants à s’arrêter, à se laisser happer par une performance, à découvrir par hasard une histoire racontée en jonglant, en dansant, en chantant. C’est cette proximité, cette accessibilité, qui rend l’événement si vivant et populaire. Un passant pressé peut devenir spectateur, un enfant peut rire au détour d’une place, un groupe peut se former spontanément autour d’un acrobate. C’est la rue dans ce qu’elle a de plus humain, qui devient scène.
Une programmation à la croisée de l'émerveillement et de la réflexion
Cette 28e édition poursuit la volonté du festival de mélanger les genres et les émotions. Théâtre, cirque, conte, mime, fanfare, burlesque : toutes les disciplines sont représentées, dans des formats variés. Parmi les spectacles incontournables recommandés par Samuel Chappel, on retrouve Machine de Cirque, une compagnie québécoise qui présente un numéro impressionnant de bascule coréenne dans la cour de l’Institut Saint-Louis. Également très attendu, Les Oubliées, un spectacle porté par quatre circassiennes, qui met en lumière les femmes effacées de l’histoire, alliant prouesses physiques et message engagé.
Autre proposition singulière : Filobal, un spectacle mêlant jonglerie et rebonds musicaux, qui aborde des thématiques sociales avec légèreté et poésie. Enfin, Éclats de vie propose un regard sensible sur le vieillissement, à travers des témoignages d’enfants et de personnes âgées, mêlés à un cirque aérien délicat et touchant. Le festival accueille aussi trois cabarets aux identités distinctes (magie, burlesque et cirque) qui permettent de découvrir une variété de numéros et d’univers.
Namur en mai reste fidèle à sa vocation : être un festival accessible. La majorité des spectacles sont gratuits et fonctionnent « au chapeau » , les spectateurs donnent ce qu’ils veulent ou peuvent, en liquide ou, nouveauté cette année, via un QR code. Pour celles et ceux qui souhaitent une expérience plus dense, un pass permet d’accéder à plusieurs spectacles payants, à raison de 35 euros pour une journée, ou 50 euros pour les trois jours. Une politique tarifaire pensée pour permettre au plus grand nombre de participer, sans sacrifier la qualité.
Un thème qui fait sens : « Remue méninges, remue manèges »
Comme chaque édition, le festival se décline autour d’un thème. Cette année, c’est « Remue méninges, remue manèges » qui guidera les spectacles, les réflexions et les choix artistiques. Une invitation à la curiosité, à l’introspection, mais aussi au mouvement. « On est dans un monde qui remue beaucoup et on veut y apporter des questionnements mais aussi des apaisements », souligne Samuel Chappel. Le festival se veut un moment de respiration dans le tumulte du quotidien, un espace où l’art permet de penser autrement, de ressentir et de s’ouvrir aux autres.
Toutes les informations sont à retrouver sur le site de l’évènement.


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