Municipales 2026 : La France Insoumise fera campagne seule à Toulon
La gauche sera divisée pour les élections municipales à Toulon. Les deux co-chefs de liste du parti LFI ont annoncé ce vendredi 14 novembre faire campagne en solitaire.
Les deux co-chefs de la liste LFI à Toulon, Isaline Cornil et Pierre-Yves Denis. Photo VMDepuis plusieurs mois, l’idée d’une liste commune à gauche dans la capitale varoise circulait, sans jamais trouver de véritable réponse. Lors d’une conférence de presse ce vendredi 14 novembre, La France insoumise a finalement tranché : aucune alliance n’est envisageable avec l’autre candidature de gauche portée par Toulon en Commun.
Un regroupement avec Toulon en Commun loupé
“Nous nous sommes vus à plusieurs reprises. Mais pour nous, il était impossible d’avoir une personnalité du PS comme tête de liste, au regard de ce qui se passe au niveau national”, confie Isaline Cornil, l’une des co-chefs de liste LFI. “Ils nous ont proposé une réintégration à TEC. Mais nous ne voulions pas renoncer à notre identité LFI. Nous avons donc décidé de monter notre propre liste d’union populaire, qui n’est pas encore totalement finalisée“, explique-t-elle, tout en assurant qu’elle attire déjà de nouvelles personnes.
Si les deux camps ne sont pas parvenus à trouver un accord sur la forme, sur le fond les deux programmes se rejoignent sur certains points : gratuité des transports en commun, création d’un tramway, renforcement des dispositifs d’accompagnement pour les personnes en situation d’addiction, développement de logements dignes et abordables, soutien renforcé dans les quartiers populaires ou encore lutte contre la pauvreté. “A Toulon, 22 % de la population vit sous le seuil de pauvreté” , souligne Isaline Cornil.
Ne pas répéter les mêmes erreurs qu’en 1995
Autre enjeu majeur de la campagne : empêcher le retour de l’extrême droite à la mairie de Toulon. “Nous savons déjà ce que cela implique d’avoir un maire FN” , rappelle Pierre-Yves Denis, second co-chef de la liste LFI, faisant référence à l’ère Jean-Marie Le Chevalier. Selon lui, “la droite ouvre aujourd’hui la voie au RN, et nous refusons de laisser Toulon.”
De son côté, le Rassemblement national n’a pas encore officialisé sa tête de liste pour les municipales. Mais tous les regards se tournent vers Laure Lavalette, cheffe du groupe RN à l’Assemblée nationale.
