Municipales 2026. A Angers, la gauche en ordre dispersé ?
Les élections municipales de mars 2026 sont déjà dans toutes les têtes. A Angers, malgré son objectif commun de faire tomber Christophe Béchu, la gauche semble, pour l'instant, partir divisée pour ce scrutin.
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A Angers, l’union sacrée semble bien loin pour la gauche en vue des élections municipales de 2026. Pourtant, l’objectif initial, faire tomber Christophe Béchu (ou en tout cas son camp, puisque le maire actuel ne s’est pas encore officiellement déclaré candidat), est partagé par toutes les mouvances de la gauche. Pourtant, aujourd’hui rien ne semble tendre vers une liste commune à ce scrutin.
Angers Coopérative : au-dessus des partis
La première candidature officielle a été celle de Noam Léandri. Ancien secrétaire général de l’Ademe, celui qui a été candidat sur la liste écologiste aux dernières élections régionales a lancé un mouvement qu’il vante « apolitique », composé de citoyens, mais hors de tout parti traditionnel. Angers Coopérative a même lancé récemment un casting ouvert à tous les angevins pour constituer sa liste. De quoi marcher sur les plates-bandes de Demain Angers.
Demain Angers : PS et verts à l’unisson
« Demain Angers », c’est un collectif qui se vante de réunir « toutes les forces de gauche ». Il réunit, à l’heure actuelle, neufs partis ou associations dont les écologistes et les socialistes. Eux, doivent encore passer par un primaire pour trouver leur candidat qui sera annoncé fin juin. Pour l’instant, seul l’écologiste Romain Laveau s’est positionné pour participer à cette primaire qui désignerait la tête de liste du mouvement.
Et malgré les appels à l’union, et des échanges qui auraient lieu entre Angers Coop et Demain Angers, rien ne semble se concrétiser, ce qui ne désespère pas David Cayla, économiste à l’Université d’Angers, membre de la Gauche Républicaine et Socialiste, qui fait partie du collectif.
Ce serait quand même dommage que l'on arrive avec deux listes concurrentes, ce serait la victoire de Christophe Béchu. Je pense que les démarches devraient pouvoir converger. Et rien n’est figé, le fait de choisir des candidats en ce moment, ça ne veut pas forcément dire que ce sera celle qui va être présentée ensuite aux électeurs.
Et les autres ?
Les Insoumis d’Angers, eux, semblent vouloir faire union seul de leur côté et ont annoncé lancer un grand mouvement populaire pour ce scrutin municipal, sans préciser les grandes lignes de leur programme pour l’instant. Une situation presque gaguesque qui ne fait pas rire les communistes d’Angers. Dans un récent communiqué, le PCF 49 parle d’un « boulevard pour la droite et l’extrême droite » si la situation n’évolue pas. Des communistes qui ont même proposé d’organiser une médiation dans leurs locaux entre toutes les parties. Une proposition qui n’a pas été suivie d’effet pour le moment.
Le Maine-et-Loire, destination prisée de plusieurs figures nationales de la gauche cette semaine. Après la venue d’Olivier Faure et de Nicolas Mayer-Rossignol à Angers mardi 13 mai, François Hollande est attendu à Cholet jeudi et Clémentine Autain à Angers vendredi.
