Genève
Le décès du pape François, survenu le 21 avril 2025, a plongé le Vatican et le monde catholique dans une période de deuil. Dans ce contexte, le parcours jubilaire de 380 pèlerins des Diocèses de Savoie, présents cette semaine dans la ville éternelle, a pris une dimension particulière. Ainsi, ils se sont mêlés à la foule, pour approcher le corps du pape défunt, et lui rendre un dernier hommage.
C'est un rite de passage ! A la mort d'un pape, son corps est exposé durant plusieurs jours. Un temps de prière et de recueillement qui se déroule comme le prévoit l'Ordo Exsequiarum Romani Pontificis, un ouvrage édictant le rite funéraire pontifical. Avant sa mort, François a modifié le texte. Le Saint-Père ne voulait pas que son cercueil soit exposé sur une estrade, mais directement au sol, ouvert à la vue des fidèles, durant trois jours.
Ce vendredi midi, 150 000 fidèles s'étaient d'ores et déjà recueillis auprès du corps de François, basilique Saint-Pierre. Parmi eux, 385 pèlerins savoyards, emmenés par Mgr Thibault Verny, archevêque de Chambéry, évêque des diocèses de Maurienne et Tarentaise. Ce jeudi matin, les Savoyards ont fait sonner le réveil vers 5 heures et demi du matin, pour éviter les jusqu'à 8 heures de "queue", relevées la veille, pour atteindre la dépouille du souverain pontife défunt. Ensuite, trajet en car, marche d'approche vers le Vatican, passage des portiques de sécurité. Et là, à 8 heures, sous un beau ciel bleu, la place Saint-Pierre. Une vue impressionnante pour ceux qui n'avaient jamais mis les pieds dans la cité-état. "J'en ai la chair de poule", décrit l'une des pèlerines, "c'est comme à la télé mais en mieux", explique une autre.
Voir le pape François dans son cercueil est une grâce !
Sans traîner, le groupe s'engage dans la file. Et là, surprise, c'est fluide, on avance doucement mais sûrement. Les yeux s'écarquillent, on n'ose pas y croire, mais si, on va y arriver ! Entrée dans la basilique. Silence, recueillement, admiration de cette architecture extraordinaire. Au bout, dans le chœur, le cercueil du Pape est entouré par des barrières. La foule doit passer rapidement autour. Un moment suspendu et très court, "d'intimité et de proximité". "C'est une grâce que l'on réalise après-coup" explique une pèlerine. En pasteur, Mgr Thibault Verny est resté avec le groupe. Mais Sœur Renata, elle, est entrée dans le chœur, à l'intérieur des barrières, en voyant des religieuses de l'étranger y pénétrer. "J'ai prié pour le pape et avec le pape, pour l'Eglise, et le monde entier. Je ne pouvais pas bouger, j'étais dans de telles émotions, ils m'ont laissée", confie Sœur Renata, les larmes aux yeux. Une matinée historique dont les pèlerins savoyards se souviendront toute leur vie. Ils repartent ce vendredi, après quatre jours inoubliables passés dans la cité éternelle, veille des funérailles.
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