Mort du pape : « François, c'était l'attention aux pauvres, aux personnes marginalisées » retient le père Vinçon
Le pape François est décédé ce lundi 21 avril, à l'âge de 88 ans. Les catholiques sont en deuil partout dans le monde et aussi en Berry. Le père Éric Vinçon, administrateur du diocèse de Bourges, nous confie son sentiment.
La dernière apparition du pape au balcon de la place Saint-Pierre le dimanche 20 avril © Vatican Media.C'est un moment marquant de la vie de l'Église. Le pape François est mort hier matin, après 12 ans de pontificat. Le Saint-Père nous a quittés un lundi de Pâques, après les célébrations de la Semaine Sainte, moment le plus important du calendrier liturgique. Une date très symbolique : « Je ne sais pas s'il faut voir là un clin d'œil de Dieu ? » s'interroge le père Vinçon. « Dimanche, il est apparu à la loggia place Saint-Pierre. Jusqu'au bout, il aura voulu être proche de son peuple. C'est quelque chose que j'admire ». Le père Vinçon avait eu la chance de rencontrer François le 12 février dernier, lors du pèlerinage diocésain à Rome. Ils étaient 150 Berrichons à assister à l'audience papale du mercredi. C'était deux jours avant son hospitalisation : « Le pape est arrivé, on l'a trouvé fatigué. J'ai eu la chance de lui dire quelques mots ». Quelle a été la teneur de cet échange ? « C'est entre lui et moi… » glisse le père Vinçon.

Un moment historique pour l'Église et le monde
Le décès du pape François a une résonance internationale qui dépasse l'Église, mais qui touche évidemment les catholiques au cœur : « Bien sûr, nous sommes tous touchés par sa disparition. C'est le pape, le successeur de Pierre. Celui qui est le dépositaire de l'Évangile et de la foi de l'Église. Il est chargé de faire des ponts, de faire l'Unité, la communion de l'Église avec la grâce de Dieu ». Le décès d'un pape est toujours un moment important dans l'histoire de l'Église : « Je suis prêtre. Tous les jours, quand on célèbre l'eucharistie, on prie pour le pape François. Il y a un lien avec le successeur de Pierre, avec l'Église universelle. On se demande aussi qui sera le nouveau pape ? Qui sera notre nouveau point de référence ? »

Un pontificat marquant
Jorge Mario Bergoglio, archevêque de Buenos Aires, a été élu pape le 13 mars 2013, après la renonciation de Benoît XVI. Il aura été évêque de Rome durant 12 ans. Que retient le père Vinçon de son pontificat ? « D'abord le choix de son nom, François. Il a créé la surprise en choisissant un nom qu'aucun pape n'avait jamais porté. François, c'est d'abord l'humilité. Tout au long de ces années, c'était un style simple et direct. Il disait ce qu'il voulait dire, en utilisant des images concrètes pour que tout le monde comprenne. François, c'était l'attention aux pauvres, aux personnes marginalisées, à ceux qui sont loin. Je me souviens de cette catéchèse sur la "brebis égarée", elle m'a beaucoup marqué. Elle nous invitait, nous les pasteurs et toutes nos communautés, à choisir cet axe pastoral. Le pasteur doit être là où est cette brebis égarée, il doit aller la chercher ! Le pape François nous a donné à penser, à relire nos pratiques ».
Deux messes seront organisées pour le pape François ce mercredi 23 avril en Berry. Rendez-vous à 18h en l'église Saint-André à Châteauroux et à la même heure en la cathédrale de Bourges.


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