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Mort du pape François : à Rome, un prêtre tarnais témoigne

Mort du pape François : à Rome, un prêtre tarnais témoigne

Un article rédigé par VB - RCF Pays Tarnais, le 23 avril 2025 - Modifié le 2 septembre 2025

Prêtre du diocèse d’Albi, étudiant à Rome et chapelain à l’église Saint-Louis-des-Français, le père Jean-Baptiste Crépin partage son émotion après le décès du pape François et revient sur les grandes lignes d’un pontificat tourné vers le dialogue et la fraternité.

Le pape François dans la foule en septembre 2013 © EvoleosLe pape François dans la foule en septembre 2013 © Evoleos

"Même lorsqu’on sait qu’il est malade, fatigué, âgé… apprendre la mort du pape est toujours un choc." C’est avec une grande émotion que le père Jean-Baptiste Crépin a accueilli, depuis Rome, la nouvelle du décès du pape François. Mais très vite, au chagrin s’est mêlée la reconnaissance : "C’est une action de grâce que l’on offre pour tout son ministère, sa proximité avec le peuple, sa fidélité jusqu’au bout."

Une dernière bénédiction en papamobile

Dimanche de Pâques, la veille de son décès, le pape François s’était encore montré à la foule rassemblée place Saint-Pierre. "J’étais présent pour sa bénédiction. Il ne célébrait pas la messe lui-même, mais il a tenu à monter dans la papamobile pour saluer les fidèles. Ce geste dit tout : il voulait rester proche du peuple, jusqu’au dernier souffle."

Alors que le père Crépin était en pèlerinage dans les basiliques majeures de Rome, il a été frappé par un symbole fort : "À Saint-Paul-hors-les-Murs, les médaillons des papes sont tous là. Et celui de François était déjà éclairé. C’était très émouvant."

Une Église en sortie, ouverte au monde

Étudiant en théologie à Rome, le père Crépin travaille particulièrement sur la question du dialogue interreligieux. Pour lui, c’est l’un des grands piliers du pontificat de François : "Il voulait une Église en sortie, une Église ouverte, qui accueille l’autre, qui vit l’Évangile dans la rencontre."

L’encyclique Fratelli tutti est un repère marquant : "Elle porte la trace de ses rencontres avec le monde musulman, notamment au Moyen-Orient. Le pape a su intégrer cette culture de l’hospitalité, de la fraternité."

Son passage au Maroc reste pour le jeune prêtre un moment fort : "Il a osé ce dialogue, cette parole fraternelle, dans un contexte pas toujours simple. Il a déplacé les lignes, dans le respect mais sans compromis sur l’Évangile."

Continuer à porter la lumière de François

En ces jours de deuil et d’attente d’un nouveau pape, le père Crépin appelle à la prière pour l’Église et les cardinaux en conclave, mais aussi à la fidélité à l’héritage de François : "Ce que nous pouvons faire de mieux, c’est porter son message d’espérance. Dans un monde marqué par la guerre et les divisions, il a été une lumière. À nous de la faire briller."

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