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Mort du pape : cet ancien collaborateur de François au Vatican imagine l'après-Bergoglio

Mort du pape : cet ancien collaborateur de François au Vatican imagine l'après-Bergoglio

Un article rédigé par la rédaction RCF Lyon - RCF Lyon, le 22 avril 2025 - Modifié le 23 avril 2025
Émissions spéciales foi et spiritualité · RCF LyonDécès du pape François : un engagement perçu jusqu'à Lyon

« Ne pas faire une Église-administration » : après sa mort survenue lundi 21 avril, le pape François laisse derrière lui douze ans d'un pontificat de chemin, de discernement et de conversion. Alors que le conclave élira son successeur dans les prochaines semaines, l'ex-numéro 2 d'un des ministères du Vatican imagine l'après-Bergoglio.

Le premier pape jésuite de l'Histoire est mort : le conclave qui élira son successeur s'ouvrira dans les prochaines semaines - Nicolas Weldingh via UnsplashLe premier pape jésuite de l'Histoire est mort : le conclave qui élira son successeur s'ouvrira dans les prochaines semaines - Nicolas Weldingh via Unsplash

Au balcon de la loggia de la basilique Saint-Pierre-de-Rome, le pape argentin avait fait sa dernière apparition le jour de Pâques, affaibli mais présent, alors qu'il était en convalescence suite à son hospitalisation pendant plus d'un mois entre février et mars 2025, en raison d'une pneumonie. Au lendemain de sa dernière apparition publique pour cette bénédiction urbi et orbi, Jorge Mario Bergoglio est décédé lundi 21 avril à 7h35 dans ses appartements de la maison Sainte-Marthe : après des semaines à tenter de se remettre d'une double bronchite, le souverain pontife argentin a succombé à un AVC.

La cérémonie des obsèques aura lieu samedi 26 avril sur la place Saint-Pierre. Les cardinaux du monde entier, réunis à Rome, participeront ensuite aux « congrégations générales », avant le conclave proprement dit qui s'ouvrira dans les prochaines semaines pour élire le futur souverain pontife.

Un réel enjeu de pouvoir et une affaire humaine que connaît bien Bruno-Marie Duffé, prêtre du diocèse de Lyon, pour avoir été un proche collaborateur du pape François au Vatican. « Nous avons une Église qui est institutionnelle et qui a le poids des siècles », reconnaît l'ancien secrétaire du dicastère pour le service du développement humain intégral de 2017 à 2021, organe de la Curie romaine créé par le pape François.

Malgré les freins au changement, particulièrement lourds au Vatican, l'ex-numéro deux du ministère insiste sur les chantiers impulsés sous le dernier pontificat : « Il s'agissait de développer une réflexion aussi bien en termes de justice et de paix, de santé, de développement, d'écologie, mais aussi la prise en charge des migrants et la considération des demandeurs d'asile ».

Ne pas faire une Église-administration, mais une Église qui soit un lieu d'écoute mutuelle et en conversion permanente, c'est-à-dire être en capacité de se demande « Comment le Christ aurait fait, ferait ? » (c'est une des questions qu'on se pose dans les exercices ignatiens)

Au dicastère pour le service du développement humain intégral, le père Bruno-Marie Duffé avait la confiance du pape François pour créer du dialogue : « J'ai beaucoup échangé autour d'un café dans mon bureau pour essayer de faire en sorte que des collaborateurs se parlent. Certains ne voulaient pas se parler, disons les choses simplement. Puis finalement, ils y arrivaient un peu ».

« Ce qui est important, c'est qu'on reconnaisse le talent de l'autre. Et ça, c'est tout à fait dans la philosophie du pape François », reconnaît le prêtre.

On s'identifie toujours à des images. Les cardinaux ont l'image d'eux-mêmes, de princes de l'Église, disons les choses simplement. Comment peuvent-ils devenir des frères ? Voilà la question que poserait François aujourd'hui si c'était lui qui ouvrait le conclave

Le premier pape jésuite de l'Histoire rappelait l'importance du discernement, qui « s'impose » maintenant qu'il est question de sa propre succession. « C'est un discernement dans lequel il faut être patient », insiste le prêtre lyonnais, à qui le chef de l'Église catholique avait plusieurs fois dit « tu es l'homme de la conciliation ». Assumer, donc, une fonction à l'intérieur d'une institution vieille de deux siècles. Un « chemin de croix », comme le lui disait François. Pour Bruno-Marie Duffé, « c'est aussi se dire que nous sommes sur un chemin qui ressemble étrangement au chemin du Christ ».

Émissions spéciales foi et spiritualité · RCF Lyon
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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