Mobilisation agricole : La Coordination Rurale 79 fait entendre sa colère
Ce vendredi 12 décembre, la section locale de la Coordination Rurale s’est mobilisée à Niort. Au cœur de la colère, la gestion de la Dermatose Nodulaire Contagieuse, mais pas que…
Ce vendredi 12 décembre une vingtaine d'agriculteurs se sont mobilisés pour exprimer leur colère © Matthieu RiollandUne vingtaine de personnes ont répondu à l’appel de la Coordination rurale 79, ce vendredi. Le rendez-vous était donné à 10h devant la Direction Départementale des Territoires à Niort. En début de mobilisation, la façade du bâtiment a été recouverte de bottes de paille. Les premiers messages sont passés : “Soutenez les agris, mangez français”.

Une situation financière précaire
Mais ce qui est au cœur de la colère, c'est la gestion de la Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) par les autorités. D’autant plus après les abattages de 83 bovins dans le Doubs, puis de 200 dans l’Ariège. Le président de la Coordination Rurale 79, Philippe Germond, confirme : “On se mobilise par rapport à la DNC et à nos collègues qui sont en Ariège où on a été détruire un élevage.” Le discours est similaire chez les autres manifestants : “On vient pour soutenir nos collègues”. Mais ce n’est pas la seule cause de leur colère. Un autre agriculteur résume la situation en soupirant : “il y a tellement de raisons”.

La situation financière de nombreux exploitants est précaire et de nombreuses mesures les inquiètent. Un message tente de les résumer : “STOP : Mercosur, Abattage massif, Taxe carbone”. Mais par manque de place, certaines revendications manquent à l'appel. Et certains points doivent d’ailleurs être éclaircis lors d’une réunion avec des représentants de la Direction Départementale des Territoires.
La fin des contrôles dans les fermes ?
Notamment la question des aides accordées aux agriculteurs touchés par la grippe aviaire. Trois cas ont d’ailleurs été détectés cette année dans les Deux-Sèvres. Philippe Germond précise le protocole mis en place : “Il y a la destruction des élevages et le dépeuplement de tout ce qui est autour. Et ceux qui sont en dépeuplement, ils vont être pendant six mois sans produire. Ils se retrouvent parfois avec des manques de 20 000 à 30 000 euros. Jusqu'à maintenant, c'était pris en charge par l'État, mais apparemment les nouvelles données disent qu'il n'y a pas assez de fonds”.
La question aurait donc été abordée durant la réunion : “On nous a répondu que ça ne dépendait pas d’eux”, explique le président local.
Lors de cet échange, les représentants de la Coordination rurale auraient demandé l’arrêt des contrôles et la réduction des charges administratives pour les agriculteurs : “On doit attendre, car ce ne sont pas eux qui prennent la décision, précise le Philippe Germond. Ils vont faire remonter au préfet”. La veille, la Coordination Rurale de la Vienne s’était mobilisée à Poitiers. Elle avait fait la même demande et avait obtenu un arrêt des contrôles jusqu’à nouvel ordre par le préfet.




