Migrants : des bonnes et des mauvaises nouvelles

Beaucoup d’actualité migration ces jours-ci.

Commençons par les bonnes nouvelles : un rapport récent de Monsieur Aurélien Taché, pour une meilleure intégration des migrants et des réfugiés. Plus de 70 mesures sont proposées avec notamment le droit, ou plus exactement le devoir, d’apprendre le français de travailler le plus vite possible. Le gouvernement veut se donner les moyens de cette politique, avec la nomination d’un délégué interministériel, Alain Régnier, qui est un homme de grande qualité et de grande expérience, et qui a toute la confiance des associations. Ça, c’était pour les bonnes nouvelles.

Il y a des moins bonnes nouvelles, notamment le projet de loi asile/immigration, qui est très répressif et fait illusion mais ne répond pas aux vraies questions. Mais, comme l’a dit hier le Premier ministre « c’est le rôle du débat parlementaire d’enrichir, d’équilibrer et d’améliorer le texte ».

Au Secours catholique, nous avons devancé cet appel en invitant tous les députés à venir rencontrer les migrants, à passer quelques heures avec eux, pour comprendre leur histoire, leurs souffrances, pour toucher du doigt l’absurdité du règlement de Dublin, pour comprendre que la différence entre les bons migrants qui seraient les réfugiés du Moyen Orient fuyant la guerre, et les mauvais migrants qui viendraient d’Afrique subsaharienne pour des raisons purement économiques, n’est pas si simple.

L’histoire d’un exilé n’est jamais simple, elle est toujours douloureuse. Il faut prendre le temps de la rencontre, de l’écoute pour comprendre.

C’est l’invitation que faisait hier le jeune réfugié afghan sur cette antenne, c’est l’invitation permanente que nous fait le Pape, c’est aussi l’invitation très concrète que fait le Secours catholique à tous les députés, avant de voter la loi.