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Mgr Patrick Chauvet témoigne sur ses 44 ans de prêtrise

Mgr Patrick Chauvet témoigne sur ses 44 ans de prêtrise

Un article rédigé par Albane Joly - RCF, le 15 avril 2025 - Modifié le 16 avril 2025
Le Grand TémoinMgr Patrick Chauvet témoigne sur ses 44 ans de prêtrise

Il y a six ans, la flèche de Notre-Dame s'effondrait, en proie aux flammes. Mgr Patrick Chauvet en a ensuite supervisé la reconstruction, avant d’être nommé curé de l’église de La Madeleine. Ce pilier du diocèse de Paris a écrit ses mémoires dans « Journal d'un curé de Paris » parues le 9 avril 2025 aux éditions Fayard. Il tire certaines leçons de ses 44 ans de sacerdoce. 

Mgr Patrick Chauvet © Pierre-Hugues DuboisMgr Patrick Chauvet © Pierre-Hugues Dubois

Depuis 44 ans, Mgr Patrick Chauvet se dévoue au quotidien pour le diocèse de Paris, qui est presque devenu sa deuxième famille. 

Quand Notre-Dame de Paris brulait : récit d’un bouleversement 

Il y a 6 ans, Notre-Dame de Paris se mettait à brûler, sous les yeux du monde entier. Alors recteur de la cathédrale parisienne Mgr Patrick Chauvet témoigne : « vivre une telle expérience, ça a bouleversé un peu ma vie et encore aujourd'hui. Quand Notre-Dame de Paris brûlait, on se disait que peut-être toute l’histoire de l'Eglise et de Paris allait s’écrouler ». 

Vivre une telle expérience, ça a bouleversé un peu ma vie et encore aujourd'hui.

Les pompiers de Paris ont lutté pendant 6 heures pour sauver Notre-Dame au maximum. « J'entendais les chants de tous ces jeunes à genoux qui suppliaient Marie de protéger sa demeure. C’était aussi une belle image », confie avec émotion le curé. Alors que le feu arrivait à la tour nord mais qu’il s’avérait trop dangereux d’envoyer des pompiers, « on a continué de prier, j'ai bien fixé mon regard sur la cathédrale et elle ne s'est pas écroulée, un miracle ». 

Mgr Patrick Chauvet a ensuite supervisé avec détermination la reconstruction de la cathédrale. Les yeux du monde étaient de nouveau rivés sur elle à l'occasion de sa réouverture le 7 et 8 décembre 2024. 

Un concile provincial pour mieux accueillir les catéchumènes

10 000 adolescents et adultes seront baptisés la nuit pascale ou le dimanche de Pâque. « L’Esprit-Saint est en train de jouer un beau tour en disant que le christianisme n’est pas terminé », s’exclame l’ancien recteur. Paris n’est pas la seule ville concernée, Mgr Patrick Chauvet s’est rendu dans le diocèse de Dax et en Bretagne, « il y a des catéchumènes partout, je rends grâce pour tous ces jeunes et adultes qui s'engagent ».  

Il y a des catéchumènes partout, je rends grâce pour tous ces jeunes et adultes qui s'engagent. 

Garder ces nouveaux baptisés après leur sacrement est un grand défi pour l’Eglise. Pour y répondre, Mgr Ulrich, archevêque de Paris, a annoncé ce vendredi 11 avril qu’un concile provincial se tiendra de la Pentecôte 2026 à l’été 2027. Les sept évêques d'Île-de-France vont travailler sur l'accueil de ces néophytes. Nombreux engagements peuvent être pris dans les paroisses : accueil, inscription à la chorale, lecture des textes. Mais l’enjeu au départ pour ces catéchumènes est de « découvrir une communauté qui soit accueillante, heureuse, pour qu'ils puissent s’enraciner dans leur diocèse », relate Mgr Patrick Chauvet. 

S’adapter aux changements sociétaux : un défi pour les prêtres

Depuis les années 80, la société a connu certaines évolutions. En 1980, 11% des familles étaient monoparentales. Aujourd’hui, elles représentent 25%. Et, en 1980, 10% des parents n'étaient pas mariés. Aujourd'hui, 65% des naissances sont hors mariage. L'Eglise peut s'adapter, « j’ai toujours pris de le parti d’accueillir et de prendre les gens là où ils en sont pour les faire avancer », affirme le curé de la Madeleine. « Si Le bon Dieu était sur terre, il serait là pour les accueillir, les comprendre et les accompagner », poursuit-il. 

Je n'ai rien contre les LGBT+, mais il ne faut surtout pas qu'ils se marginalisent.

Lundi 14 avril, le Parlement hongrois a gravé dans la Constitution l'existence des deux seuls genres masculins ou féminins, dans la même dynamique que Donald Trump. Cet amendement vise aussi à restreindre encore les libertés des personnes dites LGBT+. « Quand on resserre les boulons, c'est mauvais. Je n'ai rien contre les LGBT+, mais il ne faut surtout pas qu'ils se marginalisent », pense le curé. De la même manière, il s’oppose à séparer les messes par tranches d’âge. « Les gens doivent être accueillis dans nos communautés comme ils sont », résume Mgr Patrick Chauvet.

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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