Mgr Jean Pelletier, nouvel évêque de Mende : un pasteur proche du monde rural

Une ordination au cœur de la Lozère

La basilique cathédrale Notre-Dame et Saint Privat de Mende a vibré ce dimanche 7 septembre. Plus de 1500 personnes s’y sont rassemblées pour l’ordination épiscopale de Mgr Jean Pelletier, présidée par Mgr Norbert Turini, archevêque de Montpellier, entouré de Mgr Emmanuel Delmas, évêque d’Angers, et de Mgr Benoît Bertrand, évêque de Pontoise.

Nommé le 20 mai dernier par le pape Léon XIV, Mgr Pelletier succède à Mgr Benoît Bertrand, appelé au diocèse de Pontoise. À 55 ans, il devient ainsi le 109e évêque de Mende.

Des racines rurales en Anjou

Né à Angers, Mgr Jean Pelletier est issu d’une famille d’agriculteurs installée dans un petit village du Maine-et-Loire. "Je suis originaire du rural, d’une exploitation familiale de polyculture-élevage. Enfant, je participais aux récoltes de tomates, d’asperges, à nourrir les troupeaux… une enfance heureuse avec mes frères et sœurs", confie-t-il au micro de RCF Lozère.

Ces racines paysannes, dit-il, l’ont marqué durablement : "Je connais la vie rurale, ses difficultés et ses richesses. Cela m’aide aujourd’hui à me sentir proche de la Lozère et de son territoire."

Une vocation née d’une simple question

Engagé dans la vie paroissiale et le Mouvement Eucharistique des Jeunes (MEJ), le jeune Jean Pelletier n’avait pas imaginé devenir prêtre. Jusqu’à ce qu’un animateur de camp d’été l’interpelle : "Est-ce que tu as déjà pensé à une vocation particulière ?" Ce moment a ouvert une réflexion qui ne l’a plus quitté.

Ordonné prêtre en 1998 pour le diocèse d’Angers, il a toujours exercé en paroisse rurale, principalement dans le nord du diocèse. Des expériences qui ont forgé son regard pastoral et son attachement aux communautés de campagne.

Une relation ancienne avec la Lozère

La Lozère n’était pas une terre inconnue pour lui : il l’avait parcourue à pied lors de pèlerinages sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, raconte Mgr Pelletier à RCF. Il avait aussi participé à la “marche des causses”, un camp initié par des aumôniers angevins il y a cinquante ans, qui permet à des jeunes de découvrir la Lozère en marchant. "J’ai accompagné ce camp deux fois, au début des années 2000. Cela m’a profondément marqué", raconte-t-il.

Une nomination accueillie dans la sérénité

L’annonce de sa nomination comme évêque s’est faite rapidement, comme le veut la procédure. Contacté par le nonce apostolique un samedi soir, il a eu un rendez-vous dès le lundi et seulement 48 heures pour réfléchir. "Mais j’ai été serein dès le départ. Je savais que l’appel viendrait tôt ou tard et la Lozère m’a paru un diocèse qui me correspond : rural, montagneux, profondément attaché à ses traditions chrétiennes", explique-t-il.