Ce mercredi 16 avril à 18h30, avait lieu la messe chrismale à Notre-Dame de Paris. Au cours de cette célébration, l'ensemble des prêtres, des diacres du diocèse de Paris ont renouvelé leurs vœux sacerdotaux. Les huiles saintes et le saint chrême ont été consacrés par Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris.
Du grec "khrisma" qui veut dire huile ou onction, la messe chrismale est célébrée traditionnellement le matin du Jeudi saint par un évêque. Elle a eu lieu hier dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, célébrée par Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris. Elle a réuni l'ensemble de prêtres et des diacres du diocèse du Paris ainsi que les évêques ou évêques auxiliaires d'Île-de-France. Pendant cette célébration, Mgr Laurent Ulrich a redit l'importance de l'accueil de catéchumènes au sein des églises de France. En adéquation avec cette volonté, il a annoncé la création d'un concile du diocèse de Paris. Il a également rappelé, la date commune de la célébration de la fête de Pâques, ce dimanche 20 avril pour les catholiques et les orthodoxes.
Cette année, l'Eglise catholique accueille un nombre record de catéchumènes, 10 000 adultes et 7 500 adolescents. Ils seront baptisés à Pâques, certains pendant la Vigile pascale, dans la nuit de samedi à dimanche. Ils seront marqués du signe de la croix sur le front avec l'huile sainte, qui a été consacrée hier, mercredi 16 avril, pendant la messe chrismale par monseigneur Laurent Ulrich en la cathédrale Notre-Dame de Paris. L'archevêque de Paris a également consacré l'huile pour les malades et le saint chrême. Ses huiles seront utilisées pour l'ensemble des sacrements (baptême, confirmation, ordination des prêtres et des évêques) de l'année à venir, dans tout le diocèse de Paris.
Après la consécration des huiles saintes, Monseigneur Ulrich a invité l'ensemble des prêtres, des diacres et des évêques présents dans la cathédrale Notre-Dame de Paris a renouvelé leurs vœux sacerdotaux. Cette invitation trouve son origine avec le pape Paul VI, qui a demandé à ce que chacun des consacrés au Seigneur, redisent leurs vœux pendant la messe chrismale. Entourés des fidèles, ils ont vécu hier un moment de communion et de prière au cœur de la Semaine sainte. Depuis 1969, la messe chrismale est donc devenue la fête du sacerdoce.
Cette année, les catholiques et les orthodoxes fêteront Pâques à la même date, le 20 avril 2025. Cette concordance des calendriers julien et grégorien est rare, puisqu'elle revient entre 8 et 10 fois tous les 25 ans. Cette célébration de la résurrection du Christ le même jour a une symbolique forte. Elle est synonyme d'unité et de rapprochement des chrétiens. Le pape François, le patriarche Bartholomé Ier et le pape des coptes Tawardos II, ont manifesté il y a un an leur grand désir de fêter Pâques à une date définitivement commune. "Le pape François a insisté pour que "la célébration commune du jour de la résurrection ne soit plus une exception, mais devienne la norme."
Puisse le Seigneur entendre cette requête.
"Puisse le Seigneur entendre cette requête", disait mercredi 16 avril Mgr Laurent Ulrich. Pour célébrer cette concordance de calendrier, un office commun sera célébré ce dimanche 20 avril en la cathédrale Notre-Dame de Paris à 16h par le vicaire épiscopal à l'œcuménisme du diocèse de Paris, le père Jérôme Bascoul. Pendant son homélie, monseigneur Ulrich a invité tous les fidèles à venir célébrer cet office en communion avec l'ensemble des catholiques et orthodoxes.
Pour répondre à l'appel et accueillir dans de meilleures conditions les catéchumènes, l'archevêque de Paris et l'ensemble des évêques d'Île-de-France se sont mis d'accord sur la création d'un concile provincial extraordinaire. Ce concile représente "un moment synodal solennel", déclarait mercredi 16 avril pendant la messe chrismale Mgr Ulrich. "Si nous savons rendre grâce à Dieu qui nous fait confiance, c'est à nous de persévérer, de répondre, de travailler pour accueillir les nouveaux", rappelait-il pendant son homélie. "Non seulement avec un grand sourire, mais surtout avec la volonté réelle de les aider, de leur faire une place, de les écouter et de leur permettre de s'épanouir dans nos communautés et dans nos églises diocésaines."
Avec ce concile, chacun des membres de l'Eglise est amené à suivre la trace du Seigneur et à confirmer la puissance de l'Esprit Saint qui nous appelle et nous inspire.
A travers la création de ce concile, le diocèse de Paris affirme une nouvelle fois prendre en compte chacun de membre de l'Eglise, c'est-à-dire, les catéchumènes, les néophytes, les baptisés depuis longtemps, les prêtres, les diacres, les laïques en mission, les enfants, les jeunes, les malades, les consacrés... Ce concile débutera l'année prochaine et durera un an. Pour les évêques, il est synonyme de grande joie, "nous voulons ensemble nous convertir pour recueillir ce que Dieu fait dans nos vies" , soulignait l'archevêque de Paris. Avec ce concile, "chacun des membres de l'Eglise est amené à suivre la trace du Seigneur et à confirmer la puissance de l'Esprit-Saint qui nous appelle et nous inspire" concluait-il.
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