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Mémoire : 80 ans après la barbarie nazie en Limousin

Un article rédigé par Charline Deau - RCF Limousin, le 11 juin 2024 - Modifié le 11 juin 2024
Le journal RCF du LimousinLe journal limousin du mardi 11 juin 2024

Emmanuel Macron était en Limousin ce 10 juin 2024. Une reconnaissance importante aux yeux des descendants de victimes, 80 ans après les massacres nazis à Tulle et Oradour-sur-Glane.  

Le président de la République Fédérale Allemande : Franck Walter Steinmeier et le président de la République Française Emmanuel Macron. Source photo : Valérie Leroux-AFP le 10/06/2024. Le président de la République Fédérale Allemande : Franck Walter Steinmeier et le président de la République Française Emmanuel Macron. Source photo : Valérie Leroux-AFP le 10/06/2024.

Ce lundi 10 juin 2024 restera dans les esprits Corréziens et Haut-viennois. Au lendemain des élections européennes et de la dissolution de l'Assemblée nationale, le président de la République s'est rendu à Tulle et à Oradour-sur-Glane. Une présence hautement symbolique pour les héritiers de la mémoire des martyrs, 80 ans après la libération française.

Seuls deux présidents français l'ont fait

Emmanuel Macron s'est d’abord rendu à Tulle en matinée. C'était la seconde fois seulement qu’un président de la République assistait à la commémoration corrézienne.

L'hommage est rendu chaque année aux victimes de la division Deis Reich de la Waffen SS. Le 9 juin 1944, 99 hommes étaient pendus aux balcons, aux arbres et aux lampadaires de Tulle. 101 autres ont été déportés, sans retour. 

Le président allemand était aussi à Oradour

Le déplacement présidentiel était une reconnaissance importante pour les familles des martyrs. Car certains considèrent que leur mémoire a tendance à être éclipsés par celle des victimes d'Oradour-sur-Glane.  

(...) J'aimerais vous faire par du sentiment de honte qui m'habite.

Oradour, village martyr de la Haute-Vienne où s’est également rendu Emmanuel Macron dans la matinée. Le président de la République française a retrouvé son homologue allemand : Franck-Walter Steinmeier. Une première dans l’histoire mémorielle d’Oradour-sur-Glane. Le président allemand s’est exprimé en français pour dire “son sentiment de honte” face à l’impunité des assassins.

Pas de référence au contexte politique

Autre symbole de la réconciliation franco-allemande : la présence de Karin Eideloth, petite-fille d’un soldat SS ayant sévi à Oradour. Elle était aux côtés d’Agathe Hébras, petite fille du dernier survivant d’Oradour, Robert Hébras, disparu en février dernier. 

Alors que les partis s'organisent pour les campagnes législatives, le président de la République n’a fait aucune allusion au contexte politique.

 

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