Mélissa Plaza
"Je ne manque pas un seul match des filles de l'Equipe de France"
Le 24 mai 2017, Mélissa Plaza annonçait la fin de sa carrière professionnelle sur Twitter. Une page se tournait alors pour celle qui était passée successivement par les clubs de La Roche sur Yon, de Montpellier, de l’Olympique lyonnais, de Guigamp. Aujourd’hui, l’ex-joueuse donne des conférences pour sensibiliser le public aux stéréotypes sexués, aux discriminations et aux violences qui en découlent. Mais footballeuse, on le reste à vie.
"C’est quelque chose qui me manque tous les jours. Cela a été très dur de sonner l’arrêt de la carrière. Je ne manque pas un seul match des filles de l’Equipe de France, du championnat de D1. Il me manque le contact avec le ballon, de répéter mes gammes. C’est une passion. Le foot a animé toute ma vie, toute ma jeunesse. Il a occupé ma tête, mon cœur, mon corps pendant très longtemps. Et c’est difficile quand cela s’arrête d’un coup" explique Mélissa Plaza, ex-joueuse professionnelle internationale de football, docteur en psychologie du sport, défense de l’égalité homme-femme
"Un milieu où la place des femmes n'est pas une évidence"
Mélissa Plaza a raconté son histoire dans un ouvrage publié chez Robert Laffont, "Pas pour les filles". Un titre évocateur pour celle qui lutte aujourd’hui pour l’égalité homme-femme. Elle y raconte également son enfance difficile, avec des maltraitances, des abus. Pour elle, le football fut un exutoire. "Cette passion, je m’y suis accrochée, et c’est ce qui m’a permis de me sortir de là. Cela permet de prendre confiance en soi, de réaliser que l’on a des ressources folles, la capacité d’être puissante, endurante, de gagner des duels, de réussir quelque chose techniquement. Cela forge le caractère, surtout dans un milieu où la place des femmes n’est pas une évidence" ajoute-t-elle.
"Quand j’ai signé mon premier contrat professionnel, cela a été très compliqué. Je pensais que le plus dur était derrière moi. Mais le combat ne faisait que commencer. On est toutes en concurrence les unes avec les autres. Notre place se fait forcément au détriment de celle d’une autre. Et à partir de là, tous les coups bas sont permis" raconte Mélissa Plaza, cassant un peu l’image idyllique du sport de haut niveau.
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