Matteo Pellegrino, charpentier varois sur les traces de Notre-Dame de Paris.
Des nouvelles de la Cathédrale Notre-Dame de Paris. S'il ne reste plus que neuf mois avant la réouverture au public, prévue le 8 décembre 2024, les travaux sur la charpente sont bien achevés. Parmi les compagnons mobilisés pour cette reconstruction, un charpentier originaire de Montauroux, dans le Var : Matteo Pellegrino, spécialiste en équarrissage (rendre carré une poutre) et taille manuelle.
Il est ce que l’on appelle un “charpentier à l’ancienne”. Il y a presque deux ans, Matteo reçoit un appel de la plus haute importance : le groupement formé par les Ateliers Perrault et les Ateliers Desmonts, qui a remporté les appels d’offres de reconstruction des charpentes médiévales de la nef et du chœur, l'invite à participer au projet de restauration de la Cathédrale Notre-Dame-de-Paris.
Le charpentier basé à Roquebrune-sur-Argens a quitté le Var depuis début novembre pour le chantier de Notre-Dame. Depuis un an et demi, il a consacré le plus clair de son temps à la renaissance de l’édifice, dont l’ensemble des charpentes et des toitures a disparu dans l’incendie d’avril 2019.
Le groupement a réparti les travaux en deux axes majeurs : la charpente de la nef a été réalisée par les Ateliers Desmonts, dans leurs ateliers, à Perriers-la-Campagne, dans l’Eure. La charpente du chœur a été réalisée par les Ateliers Perrault, dans leurs ateliers, à Saint-Laurent-de-la-Plaine, dans le Maine-et-Loire.
Le charpentier varois travaillait sur le deuxième lot, historiquement une charpente médiévale. Des traditions architecturales que la maîtrise d’œuvre voulait absolument respecter : l’objectif, c’est de restituer l’édifice à l’identique : charpente 100% en bois de chêne massif français, poutre façonnée à la main et reproduction des assemblages traditionnels.
Un peu de Var sur Notre-Dame
Par son travail, Matteo Pellegrino a apporté tout le savoir-faire du Var et de son entreprise, La Charpenterie d’autrefois. “C’est exceptionnel”, exulte le charpentier.
“De travailler sur une cathédrale, ça ne laisse pas indifférent, tant par le côté spirituel que historique”.
Entre 300 et 400 compagnons, travaillent d’arrache-pied pour terminer au mieux et au plus vite le chantier. “On est pas très nombreux d’artisans du sud-est, c’est une fierté de représenter le Var”.
Tandis que la pose du bouquet, composé de mimosa de Pégomas, symbolisant la fin de la pose de la charpente du chœur a eu lieu le 12 janvier dernier, moment auquel a participé Matteo Pellegrino, la flèche, qui culmine à 96 mètres du sol, est bien visible depuis Noël.
Interview complète à retrouver dans l'entête de cet article.
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