Marseille : opération nettoyage de graffitis sur la place Jean Jaurès

 

Mairie de Marseille et Métropole s’accordent à dire que les "différents usages" de la place Jean Jaurès ont du mal à cohabiter. Un exemple frappant pour les élus : les tags, omniprésents sur la place récemment rénovée. 

 

« Nous avons concerté les Marseillais au préalable » appuie Roland Cazzola, conseiller municipal déglégué aux emplacements. En effet, la mairie a reçu plusieurs plaintes des riverains concernant les nombreuses dégradations faites depuis quelques mois sur cette place. Livrée entièrement rénovée il y a moins d'un an, en mai 2021, la Plaine est redevenue une place avec des tags et des restes réguliers de soirées trop arrosées. Le dernier débordement en date : le Carnaval de la Plaine, au mois de mars, où des départs de feu ont nécessité l’intervention des marins pompiers et du CRS. 

 

Une opération qui suscite des désaccords  

 

Signe de vandalisme pour certains, cadets des soucis pour d'autres, les graffitis divisent. « Les habitants se moquent de la présence des graffitis ! Vous faites faire du travail inutile aux employés [municipaux] ! » s’insurge un habitant qui passe à proximité de l'opération anti-tag en cours. 

Des tags qui recouvrent des tags, qui recouvrent des tags... le constat que dresse Christine Juste, adjointe en charge de l'environnement sur la réalité de la place Jean Jaurès lui fait dire que peut-être le graffiti, ou street-art, devrait avoir une vraie présence dans l'espace public. « Cette opération permet de fournir un cadre de vie pour accueillir tout le monde » insistent Christine Juste, Jean-Yves Sayag et Roland Cazzola.

 

Préparer le retour du marché de la Plaine 

 

Ces travaux sont également réalisés dans l’objectif d’accueillir le retour du marché de la Plaine dans les meilleures conditions possibles. Après trois ans de suspension pour cause de travaux, le retour prévu le 3 mai pour l’un des marchés les plus populaires de Marseille. Durant ces années, les commerçants en colère n’ont cessé de solliciter la mairie et la métropole, sans grands succès. Cette fois-ci le retour est acté, avec un soucis écologique assumé : la mairie assure que le marché sera 0 déchets.