Marka : une vie de scène, envers et contre tout

Marka, c’est d’abord une histoire de passion. Deux passions, en réalité : le foot et la musique. Né au pied des terrains, il a vite compris que s’il n’avait pas les jambes pour le haut niveau, il avait en revanche l’oreille et l’âme pour le son. Dès l’âge de 17 ans, il plonge dans le milieu punk, d’abord comme roadie, avant de devenir bassiste du groupe « Allez Allez », avec lequel il connaît un succès fulgurant : « Quand on a du succès, tu veux retrouver ce succès, et tu continues la musique avec ce rêve-là ! »

Ce rêve, Marka ne l’a jamais lâché.

Après l’aventure « Allez Allez », Marka prend un virage personnel : il chante en français, dans sa langue maternelle, avec sa plume bien à lui, drôle, tendre, parfois absurde. Mais le chemin n’est pas toujours facile. Les radios ne lui font pas toujours la place qu’il mérite, les maisons de disques sont frileuses. Qu’à cela ne tienne, en 2000, il devient son propre producteur.

Mon rêve était de faire ce métier toute ma vie. Je crois que j’ai réussi. 

Des concerts comme carburant

Là où les radios boudent, les salles, elles, vibrent. Qu’elles soient pleines à craquer ou à moitié vides, Marka joue avec la même fougue. Son objectif est simple : que personne ne s’ennuie. C’est presque un devoir, une forme de générosité, un héritage belge.

Ce qui compte, c’est qu’à la fin du concert, les gens ressortent avec le sourire. 

Aujourd’hui, Marka ne court plus après les albums. Appelez-moi Serge, son dernier disque, est accompagné d’un livre qui éclaire les chansons, donne des clés, des anecdotes, parfois écrites par d’autres (comme MC Solaar). Un projet personnel qu’il ne considère pas comme un bilan, mais comme un chapitre de plus.

Une tournée des villages, et des cœurs

À 64 ans, Marka se lance dans une « tournée des villages » : des petites salles, des publics proches, des moments simples et intimes. Le plaisir pur de chanter, de raconter, de partager. Loin des formats imposés, proche des gens.

Mon but pour les années qui viennent, c’est de faire un maximum de concerts. 

Plus de disques ? Peut-être. Peut-être pas. Avec Marka, il ne faut jamais dire jamais. Une chose est sûre : tant qu’il y aura une scène, un micro, et quelques sourires en retour, il sera là. Fidèle au poste.