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RCF ​Maine-et-Loire : Chalonnes solidaire avec deux familles de migrants
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​Maine-et-Loire : Chalonnes solidaire avec deux familles de migrants

Un article rédigé par Elisa Brinai - RCF Anjou,  -  Modifié le 17 octobre 2018
Une mère nigériane est encore très émue en se souvenant du rassemblement de 500 personnes à Chalonnes-sur-Loire samedi dernier. Sa famille vient de voir sa demande d'asile rejetée.
2018 - RCF Anjou - Boonin et sa famille, un enfant manque sur cette photo. 2018 - RCF Anjou - Boonin et sa famille, un enfant manque sur cette photo.

Samedi dernier, 480 personnes se sont réunies à Chalonnes-sur-Loire, une commune de 6000 habitants en Maine-et-Loire. Les habitants de la ville et des alentours ont signé une pétition pour afficher leur soutien à deux familles de migrants, qui viennent d'être déboutées de leur demande d'asile. Nous avons rencontré l’une de ces familles, originaire du Nigéria.
 

Un élan de solidarité qui émeut la famille nigériane

Lorsque Boonin, la maman nigériane repense au rassemblement de samedi, elle est encore très émue : « Je ne m’attendais pas à voir autant de monde et autant de gens qui nous aime. Quand j’ai vu ça, j’ai pleuré » raconte-t-elle.
 
Boonin est arrivée en France il y a deux ans et demi, avec son mari et deux enfants. Après avoir laissé leurs empruntes à Nantes, la famille s’est installée à Chalonnes dans un logement pour demandeurs d’asile géré par l’association l’Abris de la Providence. Depuis, deux autres enfants sont nés en France.
 

Une famille très bien intégrée

En deux ans et demi, la famille nigériane s’est très bien intégrée dans sa ville d’adoption. « Quand on est arrivés sans argent, les habitants de Chalonnes nous ont beaucoup aidé. Ils nous ont donné de la nourriture et ont tout de suite été très gentils », se souvient Boonin .
 
La famille est accompagnée depuis son arrivée par l’association locale d’aide aux migrants Pour Toit. « C’est une famille qui a des amis. La maman a sympathisé avec les autres parents de l’école, les enfants faisaient du foot et avaient des activités. Le père a travaillé comme saisonnier dans des exploitations, explique Olivia Donck bénévole de l’association, c’est révoltant de laisser pendant deux ans  une famille s’installer et de voir que tout d’un coup, tout s’arrête. »
 

Des enfants à la rue ?

La famille nigériane a refusé l’aide au retour volontaire que lui proposait l’État. « Ils sont partis du Nigéria il y a 15 ans, indique la bénévole de l’association Pour Toit. Quelles que soient les raisons qui les ont poussés à partir, on ne quitte pas son pays de gaité de cœur. S’ils s’estiment en danger là-bas, ils n’y retourneront pas. »
 
Depuis que sa demande d’asile a été rejetée, la famille nigériane a dû quitter son logement prêté sur Chalonnes. Selon la procédure habituelle, quinze jours d’hôtel lui ont été offert mais dès lundi prochain, il faudra partir. «On m’a dit que je devrais appeler le 115 le soir. Avec les enfants ce sera compliqué », anticipe Boonin.
 

Une nouvelle demande de régularisation

 Pour leur éviter la rue, des habitants de Chalonnes ont proposé d’offrir un accueil temporaire. La famille, désormais sans papier, va devoir s’organiser. Avec l’aide de l’association Pour Toit, les parents ont déposé une nouvelle demande de « régularisation exceptionnelle » auprès de la préfecture. En attendant, les enfants, qui ont dû précipitamment quitter l’école à Chalonnes, seront rescolariser sur Angers.

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