Lusigny : le refuge du Bourbonnais bénéficie du plan de relance

Quand on demande à Christiane Mathonnat, la présidente des lieux comment se porte le refuge du Bourbonnais, la réponse se fait en deux temps : "Coté adoption, ce n'est pas trop mal. Mais nous avons encore des difficultés pour remettre le refuge en état".

Lorsqu'elle reprend cette SPA affiliée à Lyon en  2017, elle doit faire face à de nombreux problèmes : un déficit important, un refuge complet ou encore un manque de bénévoles.

Une situation qui si elle s'est améliorée reste encore compliquée. "Nous avons bénéficié d'une aide de la fondation Bardot. Cela nous a permis de financer l'assainissement et de mettre de l'ordre dans tous les box et plus particulièrement ceux des chiens. De toute façon, on n'avait pas le choix : soit on fermait la SPA, soit on recevait une amende, soit on faisait les travaux. Nous avons du faire un emprunt de 65 000 euros. Pour l'instant, on arrive à rembourser. J'espère juste qu'on va pouvoir continuer"... La voix de Christine se brise sur ces mots.

Car la tache est lourde, même si l'envie de bien faire demeure.

"Nous avons actuellement 20 chats, dont beaucoup arrive en ce moment et  20 chiens. Ils sont souvent été abandonnés à l'issue des confinements quand les gens n'avaient plus besoin d'excuses pour se promener. Heureusement, depuis le retour des vacances, nous accueillons de nombreux adoptants (NDLR : la page Facebook du refuge du Bourbonnais leur fait un clin d’œil chaque fois) et je tiens d'ailleurs à les remercier".

 

La fourrière en question

 

Aujourd’hui près de 340 adhérents soutiennent le refuge du Bourbonnais. Les bénévoles donnent des coups de main pour assurer les brics à bracs, les opérations caddies ou les paquets cadeaux au moment de Noël.

Un BRIC à BRAC est organisé à Yzeure au château de Panloup, le 6 novembre, de 14h à 18h et le dimanche 7 novembre de 9h à 18h pour aider le refuge.

Autre source d'inquiétude aujourd'hui, la situation de la fourrière. Séparée de l'activité refuge, elle fonctionne sur l'adhésion des communes. Actuellement,  90 mairies cotisent. "Mais nous avons appris que la communauté de communes Saint-Pourçain Sioule Limagne va prendre en charge sa propre fourrière. Cela concerne soixante communes dont  12 à 13 qui adhéraient chez nous. A priori, les animaux seraient redirigés vers Gerzat." Un manque à gagner pour le refuge du Bourbonnais.

 

Un plan de relance de près de 75 000 euros

Le plan de relance apporte donc dans ce contexte un peu de répit. Une aide de 74930 euros versé par la région à hauteur de 30% dans un premier temps.

"Nous allons devoir avancer 50 000 euros. Mais cela va nous permettre de refaire les clôtures pour éviter aux chiens de gratter et de s'échapper. Nous allons également prendre le temps de mettre une fourrière pour les chats correcte, avec la réalisation d'une plonge pour nettoyer les clapiers correctement. Et nous allons changer la porte et les fenêtres du local de pause du personnel".

Un vaste projet qui se fera petit à petit. Et comme le dit Christiane Mathonnat, la voix pleine d'émotion, " on espère que l'on pourra tenir encore un petit peu...Pourvu que ça dure..."

Le plan France Relance

En près d'un an, près de 330 projets ont été portés par des refuges et des associations de protection des animaux de compagnie.

Emmanuel Macron a ré-abondé le fonds initialement de 14 millions d'euros en octobre à hauteur de 15 millions d'euros .

Il permet d'aider des travaux de modernisation ou d'équipements pour des refuges existants ou en cours de création. Mais aussi de favoriser des campagnes de stérilisation pour les chats et chiens errants.