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Lula à Paris pour renforcer les liens entre le Brésil et la France

Lula à Paris pour renforcer les liens entre le Brésil et la France

Un article rédigé par C.M. avec l'AFP - le 5 juin 2025 - Modifié le 5 juin 2025

Le président brésilien, Lula da Silva, entame jeudi 5 juin sa visite d'État en France. L'occasion d'aborder les crises internationales ainsi que l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur, auquel Paris est fermement opposé dans sa version actuelle.

Le président du Brésil, Lula, et le chef d'État français Emmanuel Macron. Ici à l'Élysée en juin 2023. Xose Bouzas/Hans LucasLe président du Brésil, Lula, et le chef d'État français Emmanuel Macron. Ici à l'Élysée en juin 2023. Xose Bouzas/Hans Lucas

Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, dit Lula, puissante voix des pays du "Sud global", est accueilli par son homologue français Emmanuel Macron à Paris. Il s'agit de la première visite d'État en France d'un président brésilien depuis 2012, et elle intervient à quelques mois de la COP organisée par le Brésil en novembre prochain.

Renforcer les liens

Lula sera accueilli avec une cérémonie aux Invalides, avant un déjeuner de travail à l'Elysée avec Emmanuel Macron, suivi d'un dîner d'Etat dans la soirée.

La visite du président brésilien vise à "renforcer" les liens stratégiques entre les deux pays. Une douzaine d'accords de coopération devraient être signés dans les domaines de l'environnement, de la technologie, de la défense, de l'énergie et de la santé.

Après sa visite à Paris, le président brésilien participera le 8 juin à un sommet économique à Monaco, puis sera à Nice le 9 avec Emmanuel Macron pour l'ouverture de la conférence de l'ONU sur les océans.

Différends autour du Mercosur

L'accord de libre échange entre l'Union européenne (UE) et des pays d'Amérique latine sera en toile de fond de la visite de Lula en France. Cet accord avec l'Argentine, le Brésil, l'Uruguay et le Paraguay doit permettre à l'UE d'exporter notamment plus de voitures, de machines et de spiritueux, en échange de l'entrée de viandes, sucre, riz, miel ou soja sud-américains.

Paris s'oppose à cet accord "dans sa forme actuelle", contrairement à d'autres pays européens comme l'Allemagne ou l'Espagne. A la veille du début de la visite du président brésilien, des députés français ont réuni plusieurs filières agricoles à l'Assemblée pour réaffirmer leur opposition à l'accord.

Mais en pleine guerre commerciale avec les Etats-Unis, "il y a un nouveau contexte international" qui devrait pousser en faveur de l'accord, selon la diplomatie brésilienne.

Bousculement des équilibres

Dans le contexte mondial mouvementé, "il est d'autant plus important de retrouver des convergences avec le Brésil” souligne l’Elysée. Ce grand Etat émergent assure cette année la présidence tournante du bloc des Brics.

La France compte notamment sur la mobilisation du Brésil, qui a reconnu l'Etat palestinien en 2010, pour peser sur l'issue de la conférence organisée par la France et l'Arabie saoudite à l'ONU mi-juin, visant à redonner un élan à une solution politique au conflit israélo-palestinien.

Concernant l'Ukraine, la France "compte présenter au président Lula l'état du dossier", avec "une partie agressée qui est prête à la paix, et une autre partie, l'agresseur, qui refuse toute proposition de paix ou de dialogue".

Le Brésil continue d'entretenir de bonnes relations avec la Russie. Lula était à Moscou le 9 mai pour les commémorations de la victoire contre l'Allemagne nazie, où il a été reçu par le président russe Vladimir Poutine.

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