Loto de la Biodiversité : le Gypaète Barbu rafle la mise

650 000 € pour le Gypaète

Sur l’ensemble du territoire français, 20 projets ont été retenus et toucheront une enveloppe allant de 50 000 € à 800 000 €. La réintroduction du Gypaète, elle, raflera 650 000 €.
Si la campagne a débuté dans les années 1980, le chemin est encore long pour retrouver une population stable. “Sur l’arc alpin, de la Slovénie au Mercantour, il y a 80 couples qui se sont reproduits l’an dernier, dont 25 dans les Alpes Françaises” détaille Etienne Marlé, du conservatoire Asters.

On travaille en étroite collaboration avec la Corse ou les Pyrénées, où le Gypaète n'a jamais disparu

Objectif : faire grimper ces chiffres, mais aussi mettre en relation ces individus, comme ils l’étaient à l’origine. “C’était avant une grande méta-population installée sur tout le pourtour méditerranéen, et qui échangeait ensemble” explique le spécialiste. “Aujourd’hui, la population est encore faible et les individus sont isolés”.

Au-delà des sommes, une mise en lumière nécessaire

Déjà, des voix s’élèvent pour pointer du doigt un Loto de la Biodiversité à l’enveloppe trop petite ou un modèle pas assez écologique, pourtant les principaux intéressés voient d’un bon œil ce coup de pouce précieux. “Le Gypaète souffre encore beaucoup des conséquences de l'activité humaine (braconnage, lignes à haute tension…), le faire découvrir, ça ne peut qu’aider la population à le comprendre et à l’accepter” se réjouit Etienne Marlé.

“Ces fonds, c'est une ressource financière supplémentaire, une réponse à l’urgence” assure de son côté Allain Bougrain-Dubourg, le président de la Ligue de Protection des Oiseaux à nos confrères de Libération.
Coup de poker du gouvernement, ou pas… Le gypaète a tiré le gros lot !