L'orchestre symphonique de l'UBO à Brest se prépare pour le concert de Noël

On entend déjà les violons s'accorder derrière les doubles portes vertes de la salle du Clous à côté des facultés. Il reste encore quelques minutes avant le début de la répétition, à 20h pile, "et après on enchaîne" annonce énergiquement Jean-Philippe Brun, le chef d'orchestre. "On va voir les choses essentielles, les choses qui manquent. On ne pourra pas tout faire aujourd'hui, le reste on fera mercredi à la répétition générale", résume-t-il. Pas de temps à perdre, il y a beaucoup de choses à revoir. Le thème de cette année: les contes et légendes, du thème d'Aladin, en passant par la Belle au bois Dormant, le thème de l'"Étrange Noël de Monsieur Jack" par Danny Elfman... "C'est un boulot, hein", sourit le chef d'orchestre. "Le plus important c'est de fédérer les gens! Qu'ils soient d'accord entre eux et qu'ils soient d'accord avec moi et qu'ils s'écoutent, pour faire des belles choses!"

"Un concert bon enfant et familial"

Les musiciens entrent au compte-goutte, leur étui sur l'épaule ou sanglé dans le dos. Il y a quelques étudiants, des adultes surtout. Marie, en jupe étincelante argentée, a troqué ses dossiers d'agent immobilier contre son archet de violoncelliste. "Ça fait sept ans que je fais du violoncelle, j'ai appris adulte! Je me suis dit: "Pour mes 40 ans, je m'inscris en classe de violoncelle" parce que je rêvais d'intégrer un orchestre ! L'orchestre de l'UBO me tendait les bas au bout de trois années. J'ai tenté une première répétition, c'était difficile, mais j'y suis parvenue !" sourit la violoncelliste. Et c'est l'impatience qui gagne la musicienne à quelques jours du concert de Noël. "L'année dernière, on voulait tous y participer, mais les places étaient chères au pupitre de violoncelle, on ne pouvait être que dix sur cette scène. Il y a vraiment une ambiance d'université parce qu'il y a tous les étudiants qui viennent nous écouter. L'année dernière on s'est même retrouvé sur le French Cancan avec une chenille gigantesque dans le public. C'est rarissime pour de la musique classique !", s'amuse Marie. Quelques mètres plus loin, Mathilde, harpiste, a mis de côté ses bottines, et a enfilé des escarpins noirs, "c'est plus facile pour atteindre les pédales!" Cela fait près de 30 ans qu'elle joue de la harpe, six ans qu'elle joue dans l'orchestre de l'UBO. Quel état d'esprit avant le concert de mercredi ? Aucun stress, "C'est un concert familial, bon enfant et l'avantage de la harpe c'est qu'on est exposé visuellement mais pas de manière sonore. J'ai pas le stress de me dire: "Je vais peut-être me tromper" parce que peu de gens vont s'en apercevoir", se rassure Mathilde.

Une joyeuse cacophonie résonne dans la salle, harpe, trompette, violons. Jean-Philippe Brun s'installe au pupitre, fait taire les bavardages en tenant bien haut sa baguette. Un silence et c'est parti. L'orchestre prend vie, au rythme, de la "Bacchanale" de Camille Saint-Saëns. 

 

Le concert c'est donc mercredi soir, Amphi Guilcher - Faculté des Lettres et Sciences humaines à Brest.
Concert gratuit, ouvert à toutes et à tous, dans la limite des places disponibles.