L’association Urgences patrimoine lance l’opération "Mille et une chapelles" pour sauver les petits édifices catholiques en péril dans toute la France.
On s'en souvient, l'an dernier Urgences patrimoine s’était battu mais en vain, pour sauver la chapelle Saint-Joseph à Lille, menacée de démolition. Cet échec n’a pas suffi à décourager l’association fondée en 2014 pour préserver les joyaux de notre patrimoine, religieux ou pas. "Le patrimoine de proximité c’est un peu comme un membre de la famille, il peut avoir une valeur très importante au niveau local et c’est important de le conserver", explique Alexandra Sobczak-Romanski, présidente de l’association.
Pour cette association citoyenne, c’est surtout le patrimoine religieux qui est en danger dans notre pays. "On n’est pas une association chrétienne mais en ce qui concerne le patrimoine religieux, on s’inquiète encore plus." La présidente d’Urgences patrimoine regrette la destruction de bâtiments "souvent, au nom du principe de laïcité, quand les gens n’ont rien compris…"
"À travers la réhabilitation du patrimoine religieux on peut tous éprouver une certaine fierté. Et ça rappelle à tous un peu d’où l’on vient et quand on ne sait pas où l’on va, se souvenir d’où l’on vient c’est important." C’est donc pour se souvenir d’où l’on vient et préserver ces vieilles pierres menacées de disparition qu’Urgences patrimoine lance l’opération "Mille et une chapelles". L'objectif : sauver les petits édifices religieux menacés de démolition.
Un projet pilote est déjà en cours : celui de la chapelle de Vrères, sur la commune de Saint-Léger-de-Montbrun, dans les Deux-Sèvres. La municipalité n’avait pas les moyens de restaurer l’édifice et comptait le démolir. Urgences patrimoine va s’en charger. "Notre principale marque de fabrique c’est de faire beaucoup appel au mécénat de compétence." L’association compte des matériaux gratuitement de la part des entreprises - tuiles, chaux, bois, etc. Pour la main d’œuvre, elle fait appel par exemple aux jeunes bénévoles de l’association Arcade. De quoi diviser les coûts par deux. "Le maire avait un devis à 100. 000 euros. Je pense qu’avec 50.000 et même moins, on devrait s’en sortir", estime Alexandra Sobczak-Romanski.
La chapelle de Vrèvres consacrée à Saint-Léonard devrait être restaurée d’ici la fin de l’année. Si vous aussi vous avez près de chez vous une chapelle à restaurer, n'hésitez pas à écrire à Urgences patrimoine (urgences.patrimoine@gmail.com).
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