Emmanuel Macron s'adressait hier dans une émission télévisée aux Français. Parmi la pléthore de sujets abordés, allant du système carcéral en France à la guerre en Ukraine : la fin de vie. Le président de la République s'est redit favorable au texte et espère que le Parlement le votera. En cas de blocage, le chef de l'État n'exclut pas un recours au référendum.
Santé mentale des jeunes, bilan économique de la France, chômage, sport à l'école... les sujets abordés le 14 mai au soir sur TF1 par Emmanuel Macron ont été multiples et variés. Au cours des plus de trois heures d'émission, le président de la République a notamment abordé le sujet de la fin de vie. En examen à l'Assemblée nationale depuis le 12 mai, le texte de loi divise l'hémicycle.
"Je souhaite que le texte qui est engagé aujourd'hui soit voté", a déclaré Emmanuel Macron, interpellé sur le sujet de la fin de vie par l'ancien journaliste sportif Charles Biétry, atteint de la maladie de Charcot. Le président de la République avait déjà défendu le projet de loi en mars 2024 dans un entretien à La Croix et Libération. "C'est une loi d'humanité, de fraternité", argue le chef de l'État, qui précise tout de même qu'il souhaite accélérer le développement des soins palliatifs dans toute la France.
À date, encore une vingtaine de départements ne sont pas dotés de lits pour soins palliatifs. L'implantation de ces soins, très peu populaires parmi les étudiants de médecine, devrait être accélérée par la loi relative aux soins palliatifs, elle aussi en débat à l'Assemblée nationale.
🔴 Interpellé par Charles Biétry sur la fin de vie, Emmanuel Macron répond qu'il souhaite que le texte soit voté par le Parlement, et précise qu'il pourrait recourir au référendum "en cas d'enlisement"
▶️ Emmanuel Macron - Les défis de la France pic.twitter.com/9lFKuPgJzK— TF1Info (@TF1Info) May 13, 2025
Pour autant, Emmanuel Macron se dit conscient du caractère clivant de la proposition de loi. Au Palais Bourbon, les différents partis politiques ont choisi de ne pas donner de consignes de vote aux députés, les laissant prendre leur décision en âme et conscience. En cas de blocage, "d'enlisement" au Parlement, le président a laissé entendre la possibilité d'un référendum sur le sujet : "Le référendum peut être une voie pour débloquer et permettre aux Françaises et aux Français de s'exprimer".
Les textes de loi fin de vie et relatifs aux soins palliatifs sont encore en train d'être amendés par les députés. L'exécutif a apporté son soutien à Olivier Falorni, rapporteur du texte affilé au Modem. Dans la presse, la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles de France, Catherine Vautrin, a annoncé souhaiter qu'une loi sur l'aide à mourir soit promulguée "avant 2027".
Le sort du texte de loi fin de vie à l'Assemblée nationale sera fixé par le scrutin officiel le 27 mai. S'il venait à être adopté, le texte serait ensuite soumis à l'examen des sénateurs.
Suivez l’actualité nationale et régionale chaque jour
France
RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !