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Loi Duplomb : le retour de l’acétamipride inquiète les apiculteurs de Haute-Loire

Loi Duplomb : le retour de l’acétamipride inquiète les apiculteurs de Haute-Loire

Un article rédigé par Cédric Bonnefoy - RCF Haute-Loire, le 26 mai 2025 - Modifié le 26 mai 2025
Invité localIsabelle Coudert - Le retour potentiel des néonicotinoïdes inquiète

La loi Duplomb arrive à l’Assemblée nationale. Portée par le sénateur de Haute-Loire, elle prévoit de lever les contraintes du métier d’agriculteur. Mais surtout de réautoriser certains pesticides dont l’acétamipride. Les syndicats d’apiculteurs sont inquiets.

La loi Duplomb prévoit le retour de l’acétamipride, un pesticide réputé tueur d’abeilles. ©Pixabay.La loi Duplomb prévoit le retour de l’acétamipride, un pesticide réputé tueur d’abeilles. ©Pixabay.

Le monde agricole de retour sous le feu des projecteurs. Après les nombreuses mobilisations de la profession, un texte très attendu arrive à l’Assemblée nationale. La loi Duplomb, du nom du sénateur LR de Haute-Loire, doit permettre de lever les contraintes du métier. Parmi les mesures : le retour de l’acétamipride. Il s’agit d’une branche des néonicotinoïdes interdits depuis 2018 mais autorisée ailleurs en Europe.


Ce pesticide est réputé tueur d’abeilles. « Il agit sur le système nerveux et leur empêche de retrouver leur ruche donc les abeilles meurent très vite », explique Isabelle Coudert, la présidente du syndicat des apiculteurs du département. Invitée ce matin sur notre antenne, elle se dit « très inquiète » du retour de ce produit. Surtout qu’il est « rémanent, c’est-à-dire qu’il contamine aussi les sols ou les rivières ».


Le syndicat vent debout contre la loi Duplomb


Cette loi, Isabelle Coudert la voit d’un très mauvais œil. Selon elle, si le texte passe, « cela veut dire qu’on privilégie une profession agricole par rapport à une autre, voire qu’on autorise une branche à détruire légalement une autre branche, c’est scandaleux ». Cette mesure, réclamée depuis longtemps par les agriculteurs, doit permettre de relancer la production de betteraves, noisettes et pommes. Actuellement, faute d’alternative à l’acétamipride, les rendements chutent. Ce que conteste Isabelle Coudert, « c’est archi-faux » selon elle.


Pour les défenseurs du texte, il s’agit de ne pas ajouter des contraintes aux agriculteurs, surtout vu qu’il s’agit d’une exception française. De son côté, Isabelle Coudert estime que « les autres pays européens n’ont pas la même rigueur » en matière de pesticides. Les débats s’annoncent vifs. Les apiculteurs n’excluent pas des actions si le texte passe. Ils avaient, par exemple, enruché la permanence parlementaire de Laurent Duplomb il y a quelques mois.

 

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Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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